Lutte contre le VIH et le Sida : Le Mali maintient le cap, selon le SEGAL du ministère de la santé

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Publié le lundi 6 juin 2016 | Le Flambeau

© aBamako.com par A.S
Journée mondiale de lutte contre le sida
A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré hier la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’événement est consacré aussi au lancement des activités du mois de décembre dédié à la lutte contre la pandémie dans notre pays. La cérémonie était présidée par le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta, en présence du Premier ministre Moussa Mara

La salle de conférence du Ministère de la santé et de l’hygiène publique a servi de cadre, le samedi 4 juin 2016, pour la tenue de la conférence de presse sur la lutte contre le SIDA dans notre pays. Elle a été animée par le Dr. Mamah Koumaré, directeur national de la santé ; Yacouba Diané, responsable pharmaceutique de Bamako et Ibrahim Famakan Coulibaly, chargé de la communication audit ministère.
Cette conférence de presse s’inscrit dans le cadre de l’engagement du gouvernement d’informer l’opinion nationale et internationale sur la situation sanitaire. Selon le Directeur national de la santé, Dr Mamah Koumaré, la réponse à la situation actuelle du VIH et du Sida s’articule autour de la prévention et la prise en charge. Et cela, se traduit entre autre par l’engagement du Président de la République ; l’intensification des actions de prévention et de traitement du VIH et du SIDA ; l’accès au bilan de suivi biologique des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et la maintenance des équipements de suivi biologique des PVVIH.
Pour lui, l’engagement du Président de la République s’est matérialisé à travers son intervention en septembre 2015 à la 70e session des Nations Unies au nom des Chefs d’Etats africains vers l’élimination du SIDA d’ici 2030. Aussi, ajoute le conférencier, le Président s’est engagé pour l’élimination de la transmission mère à l’enfant du VIH.Il fera savoir que le Mali dispose d’un cadre stratégique national de lutte contre le VIH et le SIDA couvrant la période 2013-2017. Selon notre interlocuteur, pour bien maintenir le cap, 92 sites de traitement antirétroviral (ARV), 446 sites de Prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME), 386 sites de Conseils et de dépistage volontaire du VIH (CDV) fonctionnels depuis fin décembre 2015 sont les services établis pour faire face.
Ce qui a permis d’assurer le suivi de 34 974 patients sous ARV dont 2 667 enfants. Pour le suivi biologique des PVVIH, les conférenciers, diront que le Mali dispose de 63 Facscount pour le comptage de lymphocytes TCD4 avec une moyenne de 7 appareils par région et 8 appareils M2000RT pour la mesure de la charge virale. Pas tout, selon eux, il existe 2 appareils de CobasTaqman pour la PCR ADN à l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) dans le cadre du diagnostic précoce du VIH chez les enfants nés de mères séropositives.
Le Secrétaire général du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique indiquera, que pour assurer le fonctionnement continu de ces équipements susmentionnés, qu’un contrat de maintenance sur le budget d’Etat a été conclu en 2015 pour 6 mois (72 789 000 F CFA) ; un autre est en cours d’exécution pour l’année 2016 en rapport avec les appareils de CD4 et de charge virale (177 264 320). En termes de résultats obtenus, l’on pourrait ainsi citer l’augmentation du nombre de comptage de CD4 réalisé : de 15331 en 2014 à 17 576 cette année soit 15%.
Quant au suivi biologique des PVVIH, dit-il, un montant de 165 357 500 F CFA a été mobilisé par l’Etat en 2015 pour l’achat d’équipements et de réactifs dans le cadre du suivi biologique des PVVIH. Ainsi, la Cellule sectorielle de lutte contre le SIDA dudit ministère (CSLS/MSHP) avec l’accompagnement du Réseau malien des personnes vivant avec le VIH (RMAP+) ont mis en œuvre une mission de supervision pour suivre les activités sur le terrain en 2015.
Enfin, il est à retenir que « depuis 2013, le Mali n’a pas connu de rupture de traitement ARV. Et, l’Etat malien est soutenu dans la lutte contre le VIH et le SIDA par les partenaires techniques et financiers », a-t-il souligné. Autant d’acquis qui font dire que le pays maintient le cap en matière de lutte contre le VIH et le Sida.
Seydou Karamoko KONÉ
Source: Le Flambeau