La question de renforcer la mission sécuritaire internationale de l’ONU au Mali (Minusma), présente dans le pays depuis trois ans, devient urgente, après la dernière attaque qui a fait quatre morts dans des installations onusiennes de Gao (nord), le 31 mai. Comptant sur le papier 12 000 casques bleus, la Minusma est confrontée depuis plusieurs mois à des attaques répétées des groupes armés locaux qui tiennent le nord du pays. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a réclamé 2 500 soldats et policiers de plus. Côté français, on envisage aussi un nouvel effort après l’été pour la force « Barkhane ».
Selon les informations du Monde, des options sont étudiées pour donner un coup de collier qui ferait ponctuellement passer la force Barkhane au-dessus de son effectif de 3 500 hommes. Une discussion – non arbitrée – est même ouverte pour envoyer des chars Leclerc à Gao. L’accord passé entre le gouvernement de Bamako et les groupes touareg du Nord ne se concrétise pas sur le terrain, la sécurité reste précaire, et les contingents malien et africain qui étaient censés prendre le relais de la force française paient un trop lourd tribut pour que la mission reste viable à moyen terme.
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