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Paiement des arriérés d’indemnités d’anciens députés : Une prime à la paix et à la réconciliation
Publié le mardi 7 juin 2016  |  le Temoin
Exercice
© aBamako.com par Androuicha
Exercice de questions orales à l`Assemblée Nationale
Bamako, le 18 juin 2015. Le ministre du Développement Rural, Dr Bocary TRETA et celui de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim KOUMARE ont été soumis à l`exercice des questions orales des honorables députés de l`hémicycle.




La décision a été rendue publique, la semaine dernière, de remettre dans leurs droits les anciens parlementaires ayant rejoint en son temps les mouvements armées. Leurs traitements, on s’en souvient, avait été suspendus dans la foulée par la précédente législature, à un moment où leur représentativité nationale était sujette à caution puisque fortement remise en cause par leur adhésion ouverte aux aspirations sécessionnistes et de compromission de l’unité nationale. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont depuis avec notamment l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale pour la mise en œuvre de la duquel les parties signataires doivent montrer chacune les meilleures dispositions.

C’est la logique ayant prévalu, selon toute évidence, à une reconsidération, par la partie malienne, des mesures privatives prises par la législature précédente. De concert avec l’Assemblée nationale, le gouvernement a donc accédé à une levée de la suspension ayant frappé les députés absentéistes de l’époque pour cause d’engagement dans la rébellion touarègue. On y dénombre des figures emblématiques des mouvements armés comme Ibrahim Ag Assalek élu à Bourem et certains élus de la région de Kidal.

Pour ce faire, l’Exécutif a consenti à inscrire au collectif budgétaire en perspective le paiement des indemnités, salaires et primes en souffrance de 2012 à 2013, période à partir de laquelle lesdits traitements ont été gelés par la représentation alors dirigé par le président intérimaire Younoussi Touré. Le rappel aurait pu figurer dans les charges communes du budget parlementaire, mais c’est pour faire plus transparence que les autorités l’ont expressément inscrit dans un collectif budgétaire.

Quoi qu’il en soit, cette mesure exceptionnelle, que d’aucuns assimilent à une caution du séparatisme, n’est qu’une prime à la paix et à la réconciliation nationale sans lesquelles la stabilité du pays est compromise. Et puisqu’aucun épanouissement collectif n’est envisageable sans stabilité, aucun sacrifice n’est de trop pour y parvenir. Au demeurant, les leçons et enseignements tirés des crises maliennes prouvent qu’elles n’ont atteint les proportions destructrices des fondements de la Nation que lorsque les autorités ont commencé à ignorer cette réalité.

La Rédaction
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