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Frappes aériennes françaises dans le nord du Mali
Publié le dimanche 3 fevrier 2013  |  Reuters




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L'aviation française a bombardé dans la nuit de samedi à dimanche des positions des rebelles islamistes dans le nord du Mali, non loin de la frontière algérienne, quelques heures seulement après la visite de François Hollande à Tombouctou et à Bamako.
Porte-parole de l'armée française, Thierry Burkhard a déclaré que les raids avaient visé des dépôts logistiques et des centres d'entraînement des groupes armés islamistes au nord de Kidal. Il a ajouté que ces frappes avaient été "importantes".
Ces bombardements aériens ont été menés dans les environs de Tessalit, l'une des portes d'accès à l'Adrar des Ifoghas, vaste massif montagneux où se seraient réfugiés les islamistes armés après avoir fui les grandes villes du nord du Mali face à la progression des armées française et malienne.
Selon des sources militaires maliennes, des combats ont par ailleurs opposé samedi des soldats français et maliens à des hommes d'Ansar Dine dans les environs de Kidal.
Des hélicoptères d'assaut et des avions de transport de troupes français acheminant des forces spéciales ont quitté Gao pour renforcer les contingents de la France et du Tchad stationnés à l'aéroport de Kidal.
La ville de Kidal elle-même est contrôlée par les autonomistes touaregs du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), qui s'y sont installés après la fuite des combattants d'Ansar Dine lundi.
Profitant du chaos régnant à Bamako à la suite d'un coup d'Etat militaire en mars 2012, le MNLA s'est emparé du nord du Mali le mois suivant avant d'être évincé par ses alliés islamistes d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), du Mujao et d'Ansar Dine.
NÉGOCIATIONS
A l'appel des autorités maliennes, la France intervient militairement depuis le 11 janvier pour chasser les islamistes du nord du Mali et les empêcher de disposer d'un sanctuaire dans le Sahara, où ils pourraient préparer des attaques internationales.
"Le terrorisme a été repoussé, il a été chassé mais il n'a pas encore été vaincu", a déclaré François Hollande samedi lors d'un discours à Bamako.
L'opération Serval mobilise 4.600 soldats français, dont 3.500 sur le sol malien. Ils sont secondés par un dispositif aérien comprenant des avions de chasse et des hélicoptères.
Des troupes africaines participent aussi à cette intervention dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma).
Tout en réaffirmant que la France n'avait pas vocation à rester au Mali, le président français a assuré qu'elle resterait "le temps qu'il faudra, c'est-à-dire le temps que les Africains eux mêmes prendront à travers la Misma pour nous suppléer, pour nous remplacer."
Paris exhorte parallèlement les autorités maliennes à engager des négociations avec le MNLA pour favoriser la réunification politique du pays.
Tout en minimisant la représentativité du MNLA, le ministre malien des Affaires étrangères, Tieman Coulibaly, juge "clair que le transfert des compétences du pouvoir central doit être discuté pour devenir réalité."
"Une conférence du dialogue national pourrait même déboucher sur des négociations mais après le désarmement des groupes de combattants", a-t-il dit au Journal du Dimanche.
En attendant, il souhaite que "la mission (de la France) continue" face aux islamistes armés.

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