Bamako, Le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif, a promis mardi de renforcer la sécurité de ses troupes, lors de l’hommage au premier Casque bleu chinois tué dans ce pays il y a une semaine.
La cérémonie d’hommage au sergent-chef Shen Liangliang, tué dans une double attaque jihadiste le 31 mai à Gao, principale ville du nord du Mali, s’est déroulée au quartier général de la Minusma à Bamako, a indiqué la Mission de l’ONU dans un communiqué.
Y assistaient également le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, le commandant de la force militaire de la Minusma, le général Michael Lollesgaard, l’ambassadrice de Chine Lu Huiying et le général chinois Su Guanghui, selon la même source.
La Minusma "prendra toutes les mesures nécessaires pour mettre en oeuvre son mandat, y compris en assurant la protection de ses soldats de la paix", a assuré M. Annadif, cité dans le texte.
"Nous allons renforcer les mesures sécuritaires et mettre à la disposition de nos braves soldats de la paix les équipements nécessaires leur permettant de mieux faire face aux défis auxquels ils font face", a-t-il ajouté.
La double attaque, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a fait deux tués, le Casque bleu chinois et un expert français d’une compagnie sous-traitante de l’ONU. Elle a aussi fait 15 blessés, dont quatre graves (deux Casques bleus chinois et deux agents de sécurité maliens), selon un dernier bilan de la Minusma.
Le contingent chinois, basé à Gao, compte quelque 400 militaires sur un total de quelque 12.000 personnels de la Minusma.
Au lendemain de la double attaque de Gao, dernière en date d’une série d’attentats meurtriers contre les Casques bleus au Mali, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a demandé au Conseil de sécurité quelque 2.049 militaires et 480 policiers de plus, ainsi que des moyens supplémentaires pour cette mission.
Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est, de toutes les missions en cours de maintien de la paix de l’ONU, celle qui connaît le plus fort taux de mortalité en nombre par rapport à l’effectif.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda.
Les jihadistes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
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