Le ministre de l’Éducation nationale l’a vérifié hier matin à Kangaba où il a donné le coup d’envoi symbolique des épreuves de rédaction
Après les examens du Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) le 30 mai dernier, ceux du Diplôme d’études fondamentales (DEF) session 2016 ont démarré hier dans les 17 Académies du pays, exceptée celle de Kidal. Le DEF sanctionne la fin des études de l’enseignement fondamental. Cette année, 236.694 candidats se présentent, repartis entre 10.617 centres dont 377 pour le district de Bamako. 21.234 surveillants sont chargés de veiller au bon déroulement de cet examen sur l’ensemble du territoire et même au delà puisque le camp de réfugiés de M’Bera (Mauritanie) présente 92 candidats et accueille 4 salles. Les candidats des camps du Burkina Faso et du Niger sont, eux, pris en compte par le système scolaire de leur pays d’accueil.
La rédaction, l’histoire, la géographie, la dictée-questions, les mathématiques, les sciences naturelles, la physique-chimie, l’éducation civique et morale (ECM) et l’anglais sont les matières faisant l’objet des épreuves auxquelles sont soumis les candidats lundi, mardi et mercredi.
Situé à 100 km de Bamako, la ville de Kangaba est l’un des 7 cercles de la région de Koulikoro. Son Centre d’animation pédagogique (CAP) relève de l’Académie d’enseignement de Kati. Avec ses 71% de réussite au DEF 2015, le CAP de Kangaba s’était classé premier en termes de performance scolaire de la région. Pour ce DEF 2016, Kangaba compte 2184 candidats repartis dans 25 centres d’examen. C’est ici que le ministre de l’Éducation nationale, Kénékouo dit Barthélemy Togo, a décidé de procéder au lancement officiel des épreuves du DEF cette année.
Arrivé à 7h50 à l’entrée de la ville de Kangaba, le ministre de l’Éducation nationale, accompagné d’une forte délégation, a été accueilli par le préfet du cercle de Kangaba, Komba Samaké, et les autres autorités administratives et politiques du cercle. La délégation ministérielle s’est ensuite rendue au centre d’examen « Kangaba A » qui compte 494 candidats, dont 23 filles, repartis dans 4 centres classiques et un centre arabe pour 12 surveillants. C’est à 8 heures que Kénékouo dit Barthélémy Togo a donné le coup d’envoi symbolique des examens du DEF dans la salle n° 4 de « Kangaba A » en décachetant l’enveloppe contenant les sujets de rédaction.
Il a ensuite lu et distribué les deux sujets au choix. Le 1er sujet est intitulé : « Touché par la dégradation de l’environnement, tu as décidé d’adresser un message aux jeunes du Mali pour d’une part attirer leur attention sur les causes de cette dégradation et d’autre part pour proposer les solutions contre ce problème ». Quant au 2è sujet, il est ainsi libellé : « Grâce à tes cours sur le thème du travail, tu as compris que la noblesse et toute autre vertu de l’homme dépendent de ses efforts dans le travail. Tu as aussi compris que le monde est devenu si compétitif que pour y trouver son compte, il faut être parmi les meilleurs. Soucieux de faire prendre conscience aux jeunes du Mali, tu leur adresses un discours pour les sensibiliser et les inviter à l’effort personnel, gage d’un avenir meilleur ». Après avoir donné le coup d’envoi des épreuves, le ministre Togo a visité deux autres salles de classe pour prodiguer des conseils aux candidats.
Le directeur national de l’enseignement fondamental, Morifing Cissé, a ainsi expliqué que le DEF marque un tournant décisif dans le cursus scolaire des jeunes, car il consacre le passage du cycle fondamental au cycle secondaire.
Le Diplôme d’études fondamentales est au centre du dispositif des examens scolaires de fin d’année et le département lui accorde toute l’importance requise. Morifing Cissé a rappelé que pour la session du DEF 2014-2015 des missions conduites par le ministre de l’Éducation nationale étaient allées jusqu’aux acteurs au niveau déconcentré pour les sensibiliser à la lutte contre la fraude et leur expliquer que la sécurisation du processus incombait à chacun et à tous. Le même exercice a été reconduit pour la session actuelle. Des missions de sensibilisation se sont rendues à Tombouctou, Gao pour que les acteurs s’impliquent dans le bon déroulement des examens scolaires et garantissent des résultats propres qui honorent chacun et tous.
Le directeur national de l’enseignement fondamental a évoqué une commission mise en place depuis 2 mois, qui s’est réunie de façon hebdomadaire afin de procéder au renforcement des mesures sécuritaires, à l’actualisation des informations sur l’acheminement des confidentiels et du matériel d’examen, et au suivi des projets de redéploiement des agents de sécurité en relation avec les responsables des services de sécurité. Morifing Cissé a invité au sens du devoir et du sacerdoce les candidats, les enseignants, les parents d’élèves, les comités de gestion scolaire (CGS) et les collectivités territoriales. Les examens scolaires ne constituent pas une course au plus fort taux d’admission. Ils ne doivent pas être considérés non plus comme une sanction. Les examens doivent garder leur caractère d’évaluation des performances scolaires et des acquisitions des élèves, a-t-il précisé.
Le ministre de l’Éducation nationale a assuré que des mesures sont prises pour la sécurisation des épreuves, des examens, des centres et des candidats. Il s’est enfin réjoui que le début du DEF coïncide avec celui du mois de carême.
Avant de quitter Kangaba, Kénékouo dit Barthélémy Togo a visité l’Institut de formation des maitres (IFM) de la ville.
Rappelons que les examens des BT1 et 2 sont prévus pour le 13 juin et le baccalauréat pour le 20 juin.
S. Y. WAGUE