À l’occasion du 3ème anniversaire du parti socialiste Yeleen Kura, couplé à l’inauguration de son siège, le samedi 4 juin 2016 à Badialan, Amadou Koïta a animé une conférence de presse pour échanger avec les journalistes sur le parcours de son parti et sur la nouvelle orientation qu’il vient de lui donner à la faveur de la 1ère conférence nationale tenue le 21 mai dernier.
D’entrée de jeu, le président du parti socialiste Yeleen Kura a rappelé le parcours de sa formation politique. Il a indiqué que le PS Yeleen Kura a été créé le 25 mai 2013 après que des hommes et des femmes ont aminé le Club de soutien à ATT, le Mouvement citoyen, le Pdes et l’UMAM de Jeanmille Bittar. Le conférencier a souligné qu’après sa création, le parti a pris part à la présidentielle de 2013 en respectant sa signature de l’alliance électorale avec les partis politiques qui étaient membres du Fdr, à l’époque. Il dira qu’avec l’Urd qui est allée au 2ème tour de l’élection présidentielle, son parti a donné le meilleur de lui-même pour soutenir Soumaïla Cissé, mais le peuple malien a décidé de donner plus de 77% des suffrages à Ibrahim Boubacar Keïta.
C’est ainsi que, selon Amadou Koïta, lui et ses camarades ont continué à animer l’opposition avec les partis frères comme l’Urd, le Parena, les Fare, le Pdes…«pendant trois ans, nous nous sommes battus et nous avons essayé d’apporter notre petite contribution», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’à la faveur du 1er congrès ordinaire du parti, tenu le 29 août 2015, le parti a réitéré son engagement dans l’opposition démocratique et républicaine. Et 8 mois après la tenue de la 1ère conférence nationale, le 21 mai 2016, après une analyse approfondie de la situation du pays, les délégués venus de l’intérieur du pays et du District de Bamako ont estimé que le temps était venu d’aller vers l’essentiel et que des petites contradictions ne doivent pas avoir raison des grandes contradictions, c'est-à-dire la situation dans laquelle le pays vit aujourd’hui.
Le conférencier a en outre indiqué que lors du congrès, le bureau exécutif avait reçu mandat de créer non seulement les conditions pour que ceux qui portent et partagent les valeurs socialistes se retrouvent, mais aussi pour que les Maliens se retrouvent autour de l’essentiel par un processus de réconciliation et pour le retour du président ATT. «Nous avons aussi demandé au congrès de créer toutes les conditions pour l’intégration du parti à l’Internationale socialiste. C’est à l’issue de toutes ces démarches et après une analyse de la situation du pays que le parti a décidé, de façon responsable, légitime et souveraine, de répondre favorablement à l’appel du président de la République lors de son adresse à la Nation le 22 septembre 2015, qui avait souhaité que tous les fils se retrouvent autour de l’essentiel pour sauver le pays. Fort de cet appel et des valeurs socialistes et après une analyse au sein de l’opposition démocratique et républicaine, nous avons décidé de mettre fin à notre participation à l’opposition et d’apporter notre soutien au président de la République», a expliqué Amadou Koïta. Et d’ajouter : «Nous avons dit qu’autant nous nous sommes battus au sein de l’opposition démocratique et républicaine, autant nous mènerons le même combat dans notre nouvelle orientation pour notre pays».
À la question de savoir si c’est à la suite des frustrations qu’il a décidé de quitter l’opposition, le président du PS Yeleen Kura répond : «Je ne pense pas que notre départ de l’opposition démocratique et républicaine soit fondé sur des frustrations. Si c’était à cause des frustrations, on aurait dû quitter, il y a 8 mois. Il y a 8 mois, notre souhait était, qu’après que le gouvernement a convoqué le Collège électoral pour la tenue des élections communales, notre parti tisse des alliances avec les grands partis de l’opposition dans certaines capitales régionales. Mais le souhait est resté sans réponse».
En répondant à la question sur le parrainage de cette nouvelle orientation politique par quelqu’un, Amadou Koïta précise que le parti Yeleen Kura n’est parrainé par qui que ce soit.
Diango COULIBALY
****