Sortie de la 31è promotion des officiers de police judiciaire : Un parrain exemplaire

News

Société

Article

Société

Publié le mercredi 8 juin 2016 | L’Essor

© aBamako.com par A.S
Sortie de promotion au GTIA Al Farouk de Koulikoro
Koulikoro, le 21 février 2015. Le Groupe Tactique Interarmes 6 est désormais opérationnel à l`issue de la cérémonie de sa sortie de promotion.

La 31è promotion des officiers de police judiciaire (OPJ) porte le nom du capitaine Hambarou Dembélé. La cérémonie de remise des attestations aux récipiendaires, qui consacre la sortie de cette promotion, a eu lieu vendredi à l’École de la gendarmerie (caserne Balla Koné) à Faladié. Elle était présidée par le général Mahamane Touré, le chef d’Etat-major général des armées, en présence du directeur général de la gendarmerie nationale, le colonel-major Satigui dit « Moro » Sidibé, et du commandant des écoles de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Seydou Kamissoko.

Ils étaient 104 officiers de police judiciaire à suivre des cours théoriques sur la procédure pénale écrite, le droit pénal général, spécial, la police technique, scientifique, l’écriture de service et le droit administratif.
Le commandant des écoles de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Seydou Kamissoko a précisé que « c’est la première fois qu’une promotion d’OPJ soit parrainée. A travers cette action, les hautes autorités de la gendarmerie nationale entendent perpétuer les bons exemples de probité, de courage, de dévouement et surtout de sacrifice au service du chevronné au parcours atypique ».

Le directeur général de la gendarmerie nationale, le colonel-major Satigui dit Moro Sidibé, a rappelé que « la caserne chef d’escadron Balla Koné est un lieu hautement symbolique pour la gendarmerie nationale en ce qu’elle porte le nom du premier chef de corps de la gendarmerie nationale, une appellation qui a changé au fil des années pour devenir successivement chef d’Etat-major de la gendarmerie puis directeur général de la gendarmerie ».

La sortie de promotion qui a réuni beaucoup de monde est le début d’une série d’actions concertées dans le cadre de la reconnaissance et de la récompense du mérite que le commandement entend désormais instituer pour rendre hommage à tous ceux et toutes celles qui ont servi avec dévouement et professionnalisme la patrie en observant les règles déontologiques qui s’imposent au gendarme, « le soldat de la loi », a-t-il indiqué.
« Nous prenons l’engagement formel de faire en sorte que ce processus d’immortalisation de la mémoire de l’ensemble de nos valeureux serviteurs, morts aussi bien que vivants, désormais enclenché se pérennise », a promis le colonel-major Satigui dit Moro Sidibé. Il a invité les stagiaires à tirer profit de l’enseignement dont ils ont bénéficié. L’adjudant-chef Issa Coulibaly a été le premier de la 31è promotion des officiers de police judiciaire.

La cérémonie s’est achevée par un défilé de tous les corps des forces de sécurité maliennes accompagné par la fanfare.
Tous les témoignages attestent que l’adjudant-chef Hambarou Dembélé a servi avec loyauté et abnégation la gendarmerie nationale. Il fut incorporé dans l’armée française en janvier 1957 pour l’accomplissement du service militaire obligatoire au terme duquel il ne se réengage pas. Démobilisé en décembre 1959 avec le grade de sergent et nanti des diplômes 151 et 251 Transmission, il fut admis à la gendarmerie nationale à compter du 2 janvier 1962. Ainsi lui et d’autres collègues devinrent la première promotion d’élèves gendarmes du Centre d’instruction de la gendarmerie au camp I de Bamako.

À l’issue de quatre mois de formation au Centre, le maréchal des logis (MDL) Hambarou Dembélé fut désigné avec une trentaine d’officiers et d’inspecteurs de police pour suivre une formation de six mois en Police scientifique à l’Institut criminologique de Prague (Tchécoslovaquie). Cette formation a permis d’asseoir la Police nationale du Mali. De retour de formation en novembre 1962, il fut affecté à la Brigade de recherche de Bamako.

Il s’illustra par des résultats très appréciables lors de plusieurs enquêtes à priori pas faciles : les constats de la catastrophe ferroviaire de Badougou en 1970 qui fit 33 morts et 140 blessés, des accidents de la circulation aérienne (l’AN24 d’Air Mali le 22 février 1985 à Tombouctou, avec un bilan de 51 morts), de l’hélicoptère Alouette 2 de l’ANAD le 12 janvier 1986 à Koury (4 morts), du Mystère 20 algérien le 30 mai 1981 à Kouralé, village situé à 10 km de l’ancien aéroport de Bamako-Sénou (bilan 3 morts et 3 blessés).

Hambarou Dembélé est détenteur de la médaille du Mérite national avec effigie abeille. A la suite des événements du 28 février 1978 (coup d’Etat manqué), en raison de l’immense crédit dont il jouissait à la fois auprès de ses chefs et auprès des autorités, l’adjudant-chef est nommé par décret présidentiel n°45/PG-RM du 4 mars 1978, membre de la Commission nationale d’enquête. Cette commission était chargée d’enquêter sur les biens et agissements de certains officiers membres du Comité militaire de libération nationale (CMLN). L’adjudant-chef Hambarou Dembélé est Chevalier de l’Ordre national depuis 1979.
Titulaire du diplôme d’officier de police judiciaire (major de sa promotion en octobre 1969), le capitaine Hambarou Dembélé obtint un certificat interarmes en 1982 et le brevet d’armes n°1 (major de sa promotion en 1982). Il fut promu au grade de sous-lieutenant en septembre 1983 et capitaine en janvier 1989.

TOURE