Du 1er au 4 juin 2016, la salle de conférence de l’Hôtel Titi de Fana a abrité la session de la revue annuelle des politiques et programmes de ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF). Présidée par Mme Sangaré Oumou Bah, la cérémonie d’ouverture a enregistré la présence des autorités traditionnelles et administratives de la commune rurale de Gégnéka (Fana), directeurs régionaux du ministre de la promotion de la femme, des partenaires techniques et financiers, dont l’ONU-femme, Plan-Mali, l’UNICEF et des associations de femmes.
Élaborer des documents politiques, mettre en œuvre des stratégies et plans d’action des différentes activités en vue de concrétiser des supports de travail qui seront déclinés en plan opérationnel, mis en œuvre à travers le pays, tel étaient les principaux objectifs de cet exercice qui est devenu une activité phare du Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille MPFEF.
Le chef de file des Partenaires Techniques et financiers (PTF), le représentant de l’ONU-Femme, Monsieur Maxime Hunato, quant à lui, il a souligné que cette revue était une véritable satisfaction pour les PTF, car « c’est un exercice qui permet de nous orienter sur les opportunités de collaboration. C’est une occasion aussi pour nous d’avoir une orientation claire en matière d’égalité de sexe, de connaitre quels sont les instruments juridiques que nous disposons pour faire face à certains défis qui entravent la promotion du genre », a-t-il affirmé. Il a par ailleurs exhorté les responsables du Département à s’imposer dans toutes les structures du Mali.
« Il faut que votre influence soit palpable dans les autres départements. Je suis persuadé que cette mission que vous vous êtes assignée sera menée à bon port grâce à la loi 052 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès au fonction nominatives et électives », a-t-il rassuré.
Un budget de près de 5 milliards
Les activités de 2015-2016 ont coûté à l’État la bagatelle de 4,8 milliards de FCA et 850 millions CFA aux PTF. L’information a été donnée à la faveur d’un point de presse animé par Mme la ministre et son cabinet juste après la cérémonie d’ouverture des travaux.
Selon Mme la Ministre, cet atelier de quatre jours sera consacré au bilan critique et objectif de la mise en œuvre des plans d’action 2015 des services centraux, régionaux, des projets/programmes du MPFEF en accordant une attention particulière à l’analyse des performances et des perspectives pour développer une vision commune des activités à entreprendre en 2016. Ainsi, pendant quatre jours, le Département et ses collaborateurs ont fait le point de la mise en œuvre des recommandations issues de la revue de juillet 2015, le point de la mise en œuvre des plans d’actions 2016 du MPFEF. Il s’agit là des réalisations majeures, des résultats obtenus, des objectifs atteints, une exécution technique et financière et des difficultés de mise en œuvre des différentes activités.
Les programmes de coopération des partenaires du MPFEF, les principaux problèmes et contraintes qui entravent la mise en œuvre des interventions programmées par structures ont été débattus de façon objective.
Selon Madame Sangaré Oumou Bah, cette revue s’inscrit dans le cadre des concertations périodiques pour mieux orienter de façon consensuelle les décisions. « Elle a donc pour objectif de faire partager à l’ensemble des acteurs, partenaires et décideurs, les résultats de l’évaluation des principales réformes engagées dans notre département et rechercher les voies et moyens pour renforcer la performance de notre intervention », a-t-elle dit.
La délégation a été accueillie à bras ouverts par les autorités de Fana à tous les niveaux. Et pour cause, après les mots de bienvenue du Maire de la commune du Guégnéka, M. Aboubacar Touré, le sous-préfet n’a pas caché sa reconnaissance à l’endroit de « ses hôtes de marque » pour avoir choisi sa localité comme cadre de la tenue de cette activité qu’il qualifie d’espace d’échange et de partage.
« La revue, dont il est question, s’inscrit en droite ligne de la satisfaction des besoins des populations maliennes. En effet, les politiques et programmes du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille (MPFEF) concourent à l’amélioration des conditions de vie de nos populations. Ce cadre d’échange et de partage, j’en suis sûr, nécessite une adhésion totale et un soutien inlassable à tous les niveaux, à travers une forte implication de tous les acteurs. C’est pourquoi je profite de cette occasion pour exhorter l’ensemble des parties prenantes à redoubler d’efforts pour qu’on puisse atteindre les résultats escomptés », a-t-elle conseillé.
Mme Sangaré a aussi souligné que cette revue aura comme entre autres résultats, la validation des plans annuels, l’identification des contraintes par rapport à la mise en œuvre des plans annuels 2015. La situation des ressources disponibles, des financements accordés, des liquidations des fonds non utilisés, est dressée et discutée avec les partenaires. Parmi les activités phares de 2016, le MPFEF tient à accorder une attention particulière de l’enregistrement des enfants à la naissance au niveau des différents centres d’état civil.
« Nous avons des enfants qui n’ont pas d’acte de naissance. Pourtant, c’est le droit de tout un chacun. Si rien n’est fait, ces enfants ne peuvent aller à l’école, ne pourrons pas voter plus tard ni se présenter à des élections. Nous avons fait beaucoup, mais notre objectif est que chaque enfant soit enregistré au niveau d’un état Civil », a-t-elle interpelé.
Les projets karité, plateformes multifonctionnelle, Femmes Paix et Sécurité, la procédure de préparation, de soumission et de traitement des requêtes des partenaires, la présentation de la situation du Personnel du MPFEF animeront l’agenda de 2106, a indiqué Mme le ministre.
Signalons que le MPFEF n’est pas allé à Fana les mains vides. Pour joindre l’utile à l’agréable, Mme Sangaré a procédé à la remise symbolique des kits de maraichages, des ustensiles de cuisine, de l’huile pour la cuisson et d’importants matériels dont les femmes rurales ont besoin.
La coordinatrice des associations de femmes de Fana, de Marka-Kungo et de Dioïla, qui a vivement apprécié le geste, n’a pas tari d’éloges à l’endroit Mme Sangaré et à l’ensemble de ses partenaires.
Christelle Koné