Le président du Conseil économique, social et culturel (CESC), le Dr Boulkassoum HAIDARA, a présidé, hier lundi 06 juin, la cérémonie d’ouverture de la troisième session ordinaire de la cinquième mandature de son institution. C’était en présence du Premier ministre, de plusieurs membres du gouvernement, des anciens présidents du CESC, des ambassadeurs et responsables d’organisations internationales accréditées au Mali.
Cette troisième session ordinaire de la cinquième mandature du Conseil économique, social et culturel (CESC) est consacrée à la finalisation et à l’adoption du Recueil 2016 des attentes, besoins et préoccupations des populations maliennes en générales.
En effet, conformément aux dispositions de l’article 107 de la Constitution de la République du Mali, le CESC recueille chaque année les attentes, les besoins et les problèmes des populations maliennes à l’attention des plus hautes autorités du pays. Ainsi, dans le cadre de l’accomplissement de cette mission constitutionnelle, les membres de l’institution ont sillonné tout le Mali pour s’enquérir des préoccupations majeures des populations à Bamako tout comme dans les régions et à l’étranger.
À l’extérieur, les maliens de la diaspora ont été entendus dans certains pays d’Afrique et d’Europe ; notamment au Bénin, en Côte d’ivoire, au Ghana, en Mauritanie, en Espagne (Barcelone) et en Italie (Milan).
Le président du CESC a saisi l’occasion pour remercier les ministères chargés de la Sécurité, de l’Administration territoriale, des Maliens de l’extérieur, des Affaires Etrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration Africaine dont les implications ont permis la réussite des missions de l’intérieur comme de l’extérieur.
Aussi, des remerciements ont été adressés aux gouverneurs des régions, aux préfets, aux Conseils régionaux, aux Maires, ainsi qu’aux représentants de la société civile pour leur assistance constante pendant toute la durée des missions sur le terrain.
Durant les 15 jours que durera cette session ordinaire, les membres du CESC rendront compte des résultats de leurs missions sur les besoins et attentes recueillis auprès des populations à l’intérieur comme à l’extérieur. Ainsi, à l’issu d’analyses objectives et pertinentes, des propositions ou orientations consignées dans un Recueil sera adopté et transmis au président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, au chef du gouvernement, Modibo KEITA et au président de l’Assemblée nationale.
Au cours de la session, les participants auront droit à des séances d’écoutes programmées par la Commission Ad hoc chargée de la relecture des textes constitutifs du Conseil et avec comme invités d’honneur des anciens Premiers ministres, des anciens Présidents du Conseil et des anciens Ministres dont les expertises et les expériences permettront d’améliorer la qualité des textes et contribueront au bon fonctionnement de l’institution.
Le président du CESC, le Dr Boulkassoum HAIDARA, a souligné que quelle que soit la qualité des documents qui seront produits durant cette session, seuls l’adhésion et l’accompagnement des autorités permettront d’en faire de véritables outils de travail pour le rayonnement de l’institution.
« Dans le cadre du renforcement des capacités s’inscrivant en droite ligne de la promotion des cadres compétents, le CESC organise juste après la clôture de la présente session, en partenariat avec l’AICESIS et avec l’accompagnement de l’OIT, un atelier sur le renforcement des capacités sur le dialogue social en tant que socle de protection sociale », a affirmé M.HAIDARA.
Il juge que cet atelier vient à point nommé en cette période de la vie de notre nation où le front social a nécessairement besoin de conscientisation, de formation, d’information et de sensibilisation.
Il n’a pas manqué d’évoquer la situation sécuritaire dans le pays marquée par des attaques meurtrières récurrentes endeuillant constamment la Nation malienne, les forces onusiennes et la communauté internationale.
Le président HAIDARA estime qu’il est temps que le Conseil de Sécurité engage la MINUSMA à s’impliquer résolument dans un processus d’éradication systématique du terrorisme dans notre pays.
Cependant, reconnait-il, malgré le tableau sombre en ce qui concerne la résolution de la crise du nord et la situation qui prévaut dans cette partie du pays, l’espoir est permis avec les avancées significatives dans le domaine de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Il a salué les résultats obtenus tout en invitant les acteurs concernés par la mise en œuvre de cet Accord à l’unité et à la solidarité pour aboutir à des résultats satisfaisants.
PAR MODIBO KONE