L’Agence Nationale, à travers la Cellule d’Etudes Prospectives (CEP), a organisé, du 22 au 24 mai 2016, à l’hôtel Nelson Mandela, le forum sur le thème « Diagnostic et Relance de la dynamique Multi-Pays de l’Atelier Ecole de Kayes (AEK).
La cérémonie d’ouverture était présidée par le Représentant du gouverneur de Kayes en la personne de Monsieur Aboubacar COULIBALY.
On y notait également la présence du Directeur Général de l’ANPE, Monsieur Ibrahim Ag NOCK, du Maire Adjoint de Kita, du préfet du cercle de Kita et du Coordinateur de la Cellule d’Etudes Prospectives (CEP) de l’ANPE, M. Dioncounda NIAKATE, et de nombreux cadres de l’ANPE.
Trois temps forts ont marqué cette cérémonie d’ouverture : le mot de bienvenue du maire Adjoint de la commune de Kita, le discours du Directeur Général de l’ANPE et le discours d’ouverture du représentant du Gouverneur de Kayes.
Le Maire Adjoint de Kita, dans son intervention a, au nom de toute la Mairie de sa commune, souhaité la bienvenue à toutes les délégations, et s’est réjoui du choix porté sur sa localité pour abriter cette rencontre eu égard à l’importance du thème. Il a remercié les autorités, particulièrement le chef de l’Etat et son gouvernement, pour avoir, à travers l’ANPE, procédé à l’initiation de ce forum autour d’un projet de l’emploi des jeunes.
Car l’AEK, c’est de la formation professionnelle des jeunes qu’il s’agit, notamment ceux de la région de Kayes qui sont toujours tentés par l’immigration. Il trouve que la redynamisation de l’AEK s’inscrit dans la logique de recherche de solutions au chômage des jeunes et surtoutdu drame de l’immigration illégale. Car, dit-il, en formant les jeunes dans les filières porteuses et en renforçant leurs capacités dans la création de petites entreprises privées par l’octroi de financement, le gouvernement créera les conditions de les fixer dans leur localité.
Quant au Directeur Général de l’ANPE, son discours a porté sur la pertinence de de la redynamisation de l’AEK compte tenu de la place qu’occupe la formation Professionnelle dans le développement économique de notre pays ; toute chose qui explique l’effort de l’Etat pour le renforcement de ce secteur qui constitue un facteur dynamique d’accès à l’emploi. Il a ensuite fait la genèse de l’AEK, notamment les efforts de l’ANPE pour la pérennisation du dispositif de formation, ses résultats obtenus, mais aussi ses limites. Il dira que l’AEK est né de la volonté de trois partenaires, à savoir : l’ANPE, ex Office nationale de la Main d’œuvre ; le Comité d’Immigration pour le Développement du Sahel (CIDS) ; et l’Energie DE France (EDF).
Ceux-ci se sont engagés dans la mise en place d’un dispositif pouvant prendre en compte, d’une part, les besoins de formation en mécanique, soudure, électricité et en gestion d’exploitation des migrants de retour, et ,d’autre part, un système de société de services décentralisés (SSD) dans la zone du fleuve Sénégal se rapportant à l’électrification rurale, à la téléphonie rurale et à d’autres services sous la poussée des immigrés ressortissants de cette zone.
L’ANPE, ayant partagé toutes ces préoccupations qui rentraient dans ses missions classiques d’appui à la formation et à la création d’activités génératrices d’emplois au bénéfice des immigrés, a souscrit à ces deux actions.
Mais, après le démarrage des formations le 6 juin 2006, l’ANPE s’est retrouvée seule dans la gestion du projet ; le CIDS ayant été paralysé dans toutes ses activités suite à un problème organisationnel et l’EDF ayant orienté ses activités vers d’autres pays.
Depuis l’ANPE, s’attache de façon régulière à fournir des prestations de services adaptés aux besoins des bénéficiaires dans la zone de Kayes et l’AEK, lui, capitalise un résultat de 418 personnes formées dont 65 femmes à majorité des jeunes sans emplois.
Cependant, conclut-il, l’AEK est très limité dans l’exécution de sa mission de formation de perfectionnement et de reconversion, d’où la nécessité de l’organisation de cette rencontre des parties prenantes pour que des solutions concrètes soient proposées et trouvées aux principales difficultés.
Enfin, le représentant du Gouverneur a axé son intervention sur l’engouement partagé au niveau de la région concernant ce forum compte tenu du rôle que l’AEK joue dans la lutte contre le chômage et l’immigration clandestine des jeunes des trois pays concernés : le Mali, la Mauritanie et le Sénégal. Il a rappelé la délibération de création de l’AEKN°99-002_CA-ONMOE du 14 avril 1999 qui deviendra ANPE en 2001. Il a ensuite précisé que l’objectif général de ce forum est de poser le diagnostic et de relancer la dynamique multi-pays de l’AEK dans le dessein de mieux cadrer avec sa vocation originelle d’un centre de formation professionnelle Inter- Etats de réduction de la migration professionnelle des jeunes au profit de leur employabilité et de leur insertion socio-professionnelle.
Pour ce faire, les travaux de ces deux jours porteront sur des thématiques telles que : le diagnostic de l’état des lieux de l’AEK ; les programmes et Curricula de formation ; la relance de la dynamique multi-pays et les nouveaux partenaires ; le financement et la stratégie de mobilisation des ressources ; le profil Institutionnel.
Avant de déclarer ouvert les travaux du forum, il a exhorté les participants à suivre avec la plus grande attention les communications qui seront présentées, à faire des observations fécondes et à formuler des recommandations pertinentes afin d’atteindre les résultats escomptés.
Source:ANPE/DC