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Les organisations de défense des droits de l’homme au Mali: «L’armée malienne n’a commis aucune exaction»
Publié le lundi 4 fevrier 2013  |  Le 22 Septembre




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Les organisations de défense des droits de l’homme au Mali ont dénoncé, dans l’après midi du vendredi 1er février, les allégations d’Amnesty International, de la FIDH et de Human Right Watch, faisant état d’exactions commises par l’armée malienne sur des Touaregs. C’était au cours d’une conférence de presse au siège de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).

Cette rencontre avec les journalistes était animée par la Présidente dela CNDH, Me Kadidia Sangaré Coulibaly, celui de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH), Me Moctar Mariko et le Président de l’Union interafricaine des droits de l’homme, Me Bréhima Koné. Toutes ces organisations mis en doute les rapports produits par ces organisations internationales, pour la simple raison qu’il n’y a pas de sources fiables qui les corroborent.

Tout d’abord, la Présidente dela CNDHa dénoncé l’attitude des organisations internationales dont ils sont les représentants au Mali. «Ils sont venus sans passer par nous, comme si quelqu’un les avait envoyés. Alors que nous avons nos représentants dans ces zones. Nous n’avons pas de preuves, nos sources ont contesté ces exactions. A défaut de sources fiables, nous ne pouvons confirmer ce genre d’informations», a-t-elle déclaré, visiblement très remontée. Avant de dire «aujourd’hui le vent a tourné. Sinon, depuis janvier 2012, lorsque nous avons parlé du massacre d’Aguel Hoc, certains ont même mis en doute ces exactions».

A sa suite, Me Moctar Mariko a été on ne peut plus précis: «il y a beaucoup de choses qui sont en train d’être dites par la communauté internationale. On nous a dit qu’il y avait un puits rempli de corps, notamment Tamasheq. Directement, nous avons dépêché une délégation à Sévaré. Mais on n’a rien vu, personne n’a pu nous montrer quoi que ce soit. Quand nous sommes allés voir le Gouverneur, il nous a dit que c’est la première information. On nous a dit également que 6 personnes avaient été descendues d’un car pour être fusillées sur place. Là également, nous n’avons vu aucune trace sur les lieux. Pour le moment, on ne peut dire qu’il n’y a pas eu mort d’hommes. Mais on ne peut dire non plus que ce sont les militaires maliens qui ont commis ces exactions».

Avant de s’étonner et de dire qu’il ne suffit pas d’aller découvrir un corps quelque part pour accuser l’armée. «Ces rapports se fondent sur des affirmations non fiables, comme il parait que et ils ont dit. L’AMDH n’a pas été saisie parla FIDH.Ellese désolidarise de tout ce qui a été dit par elle», a fustigé le Secrétaire général de l’AMDH, Bocar Tékété. Il a également émis des doutes sur la sincérité de l’auteur du rapport d’Amnesty International, Gaëtan Wootoo.

De son côté, le Président de l’UIDH, Me Bréhima Koné, s’est déclaré scandalisé par les démarches des organisations internationales des droits de l’homme. «Ils sont allés trop vite en besogne et ont dit les choses que certains ont voulu qu’ils disent. Nous ne pouvons cautionner cette démarche mal intentionnée. On ne peut être manipulé pour des faits aussi sensibles», a-t-il martelé. D’autant que le Comité International de la Croix Rouge n’a pas confirmé ces informations.

Youssouf Diallo

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