Nous sommes dans un vieux quartier de la capitale. Ousmane est l’ami de Bourama qui est l’ami de Zoumana. Depuis quelques mois, les désormais amis se retrouvent chaque après midi au grin après une journée de travail. Ils y restent jusqu’après la prière du crépuscule. Pour raffermir leur amitié, Ousmane fut le premier à inviter les autres chez lui. Et puis, le tour fut fait avec les autres. Mais, il reste que ces trois sont plus rattachés.
Désormais la confiance installée, les uns et les autres ne doutent plus de rien. Ainsi, il n’y a plus de tabou. Et aujourd’hui, les jeunes garçons surtout nouvellement mariés racontent tout, même leur relation intime. Alors, un jour Ousmane bien en forme et très joyeux arrive ce jour au grin un dimanche. Sans calcul ni réserve, il se met à raconter tout ce qui s’est passé la nuit entre lui et sa femme qui semble très douée dans le jeu des jambes à l’air. Par toutes ses explications, Zoumana très attentif avait son plan en tête. Déjà très amoureux de la femme de Ousmane, il se saisit de cette opportunité pour aborder la dame.
Les dimanches, le grin peut demeurer jusqu’à minuit, car souvent le repas peut venir d’une des familles ou quelqu’un peut mettre la main à la poche. Après la prière de 14h, au moment de la sieste, Zoumana en complicité avec Bourama décide d’aller en commission. Il se rend chez Ousmane pour tromper sa femme, la mettre en conflit avec son mari. Inconsciente, la dame tombe dans le filet, Zoumana alors se la sucre doucement. Depuis, c’est devenu une habitude jusqu’à ce jour mercredi. Ousmane en quittant avait indiqué qu’il quitte le service pour le grin ensuite chez son marabout jusqu’à minuit. Il avait été averti par un jeune homme du quartier. Après la prière du crépuscule, il prend sa moto pour son rendez-vous qui n’est autre que la famille voisine avec les jeunes. Quelques moments, Zoumana se présente pour les jeux de jambes. Alors, comme sa chambre nuptiale, il s’y introduit. Avec sa désormais dulcinée, ils se mettent en action. Porte ouverte sans crainte, Ousmane arrive, il rentre et trouve qu’ils sont en un vrai ébat sexuel, sans piper mot, il appelle Bourama. Celui-ci arrive, la honte bue, il ne pipe pas mot, il est resté comme une carpe dans l’eau chaude. Zoumana a pris la tangente, et depuis il a laissé sa femme et ses enfants, personne ne sait où il se trouve. Ousmane porte plainte à la gendarmerie contre Bourama qui a été transféré à la maison centrale d’arrêt de Bamako-coura. Pour ce qui est de sa femme, il ne lui a rien fait et s’est remarié le mois suivant. Très déçue, la dame est devenue orpheline. Que doit-elle faire pour ne pas mourir de chagrin ?
Sory I. TRAORE