Comme nous l’annoncions dans notre édition n° 19 du vendredi 27 mai 2016, l’actuel Premier ministre, Modibo Keïta, bénéficie de la confiance du président de la République pour continuer sa mission. En termes plus clairs, le départ de Modibo Keïta de la Primature n’est plus à l’ordre du jour. Ce que confirmera le chef de l’Etat lui-même lors du Conseil des ministres de la semaine dernière. D’ores et déjà les allures et contours du prochain gouvernement sont connus.
lors du Conseil des ministres qu’il a présidé la semaine dernière avant son départ pour Dakar afin de participer au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement puis à celui de l’Uemoa qui se tenaient successivement dans la capitale sénégalaise, le Président IBK a tenu à informer les ministres de l’imminence d’un remaniement ministériel, après avoir remercié les uns et les autres pour services rendus au Mali.
Cependant, a-t-il tenu à préciser, l’actuel Premier ministre bénéficie encore de toute sa confiance et restera donc à la tête du tout prochain gouvernement. Par cette déclaration officielle et solennelle, IBK coupait ainsi court aux rumeurs sur fond de cabale orchestrée par des prétendants au fauteuil de chef du gouvernement très pressés de voir donc Modibo Keïta partir.
En ce qui concerne les ministres, ils ont été informés que seuls les meilleurs parmi eux ont des chances d’être reconduits, comme l’a laissé entendre le président de la République, avant de préciser que même ceux qui partent ne sont pas mauvais, mais devront se plier à la logique d’Etat car ce remaniement est une exigence du moment.
Le nouveau gouvernement attendu, selon des sources dignes de foi, ne sera pas pléthorique comme celui qui est actuellement en place. Ce sera donc un gouvernement resserré en termes de nombres de ministres, mais quand même ouvert à de nouvelles formations politiques.
Toujours selon nos sources, le chef de l’Etat se réserve le privilège de désigner les ministres issus des rangs des partis politiques, laissant maintenant le champ libre à Modibo Keïta pour lui proposer une liste de technocrates en mesure de faire partie de cette nouvelle équipe.
C’est normal puisque l’échéance de 2018 est en train de pointer à l’horizon et il faudrait que les partis politiques qui siègent au gouvernement soient déjà engagés dans une dynamique de travailler en vue d’apporter non seulement des résultats, mais de préparer le second mandat du Président IBK. D’où l’option prise par le président de la République de désigner lui-même les ministres “politiques” et il a déjà sa petite idée sur la question, selon notre source apparemment très bien informée.
Quid de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) et de la Plateforme des mouvements d’autodéfense ? Apparemment, la question ne se pose plus spécifiquement car des noms de personnalités issues des rangs de ces organisations circulent déjà depuis plusieurs semaines et le choix est laissé à l’appréciation du président de la République.
Mais une chose est sure : au moment où nous en sommes, Modibo Keïta est parti pour non seulement rempiler au poste de Premier ministre, mais a l’assurance d’avoir plus de mainmise sur le gouvernement afin de le conduire avec plus de vigueur et de rigueur, dans une atmosphère de rassemblement et de mobilisation en vue de la présidentielle de 2018. Un énorme défi qui reste à relever.
Cheick DIARRA