Pendant qu’au plan international le Mali était associé à l’image d’un pays qui se battait pour sortir d’une crise multidimensionnelle, notre football est venu rappeler que c’est un peuple malien vaillant, debout et conquérant qui fait face à l’histoire. En effet, toutes nos équipes nationales de football étaient qualifiées pour les phases finales de la CAN 2015. Et mieux, les petites catégories ont fait flotter très haut dans le monde le drapeau national, après avoir fait retenti l’hymne national dans des stades où on avait de l’admiration que pour les Aigles du Mali.
S’il y a à l’heure actuelle un secteur de la vie nationale où on n’a pas besoin d’appeler les gens autour d’une table de négociations pour trouver un consensus national, c’est bien le sport en général et le football en particulier. A vrai dire, le football malien nous fait jubiler. Plus précisément, les équipes nationales, toutes catégories confondues, constituent une fierté nationale. Depuis plusieurs éditions de la Coupe d’Afrique des nations dans la catégorie des seniors, le Mali voit son nom inscrit dans le carré d’as du football africain, même si nous sommes encore en train de ruminer l’élimination injuste de notre sélection nationale lors de la dernière CAN jouée en Guinée Equatoriale.
En effet, c’est par un tirage au sort qu’on a mis fin au parcours des Aigles, mais pas par des résultats sur le terrain. Dès lors, au niveau du ministère en charge des Sports, tout comme à la Fédération malienne de football, on a tiré les enseignements de cette situation inédite, pour ne jamais plus tomber dans une position qui pourrait donner lieu à des calculs. Prendre son destin en mains, pour ne pas dépendre de la performance -voire la contreperformance – des autres semble donc être, désormais, le leitmotiv au niveau des Aigles du Mali.
Et la qualification pour la prochaine phase finale de la CAN 2017 au Gabon, acquise avec la manière, c’est-à-dire bien avant même la dernière journée des éliminatoires, est bien révélatrice de cette option. Reste maintenant à se concentrer sur l’essentiel : la mobilisation unitaire autour de l’équipe pour qu’enfin, après plusieurs années de régularité en demi-finale de la CAN, le Mali puisse aller en finale et mieux, s’adjuger la coupe. Ce qui est notre souhait le plus ardent.
C’est bien possible, puisque le football national a prouvé qu’il peut rivaliser avec les grandes nations footballistiques de la planète. N’a-t-on pas vu nos cadets se hisser sur le toit du football continental en remportant la Coupe d’Afrique des nations de leur catégorie ? Et comme l’appétit vient en mangeant, cette équipe de jeunes talents s’est taillé la deuxième place mondiale en ne perdant que la finale de la Coupe du monde, après avoir éliminé des favoris de la compétition. C’est pourquoi, la nation entière leur a rendu un vibrant hommage et cette équipe continue de nous faire rêver. C’est de la bonne graine semée et la récolte, dans les prochaines années, ne saurait mentir.
Dans le sillage des cadets, les juniors ont décroché la troisième place mondiale après un parcours élogieux lors de la coupe du monde de leur catégorie. C’est déjà beaucoup d’espoir planté dans les cœurs quant à l’avenir radieux de notre football. Comme on le dit souvent : “Petits deviendront grands”. En d’autres termes, la relève est assurée et de fort belle manière !
Fédération malienne de football est actuellement citée comme l’une des plus sérieuses du continent
Même le football féminin, jadis plongé dans la torpeur, voire le désintérêt, se réveille et fait l’objet d’une attention particulière des autorités sportives du pays et plus particulièrement de la Fédération malienne de football. Avec la dynamique enclenchée, sans nul doute que les résultats suivront dans peu de temps.
Mais il fallait bien restructurer la Fédération malienne de football pour en arriver à ces résultats. En effet, on a beau vouloir la dénigrer sur la base de raisons personnelles, mais on finira par reconnaître que la Fédération malienne de football est actuellement citée comme l’une des plus sérieuses du continent, au vu de la gestion impulsée par l’actuel président du Comité Exécutif, l’Inspecteur général Boubacar Baba Diarra. Dans l’application de son programme d’activités, des infrastructures poussent comme des champignons pour permettre le développement du football à la base, sans compter le renforcement des moyens financiers des clubs, notamment avec l’argent du sponsoring. A l’heure actuelle, sur la base du contrat signé avec le sponsor officiel, Orange-Mali, chaque club de première division reçoit 20 millions de francs Cfa, alors qu’avant l’arrivée de Boubacar Baba Diarra, le montant maximum alloué ne dépassait guère 16 millions de Fcfa. L’argent du football doit aller au football a-t-il l’habitude de prôner et cela se voit à travers les travaux de gazonnage et d’électrification de terrains de football jusque dans les régions du pays.
Une première de la part de la Fédération malienne de football.C’est donc un tableau reluisant que présente à l’heure actuelle le football malien et la Fédération malienne de football peut s’en prévaloir comme un bilan très élogieux. L’agitation ambiante d’un petit groupe de frondeurs n’y fera rien : les résultats contiennent en eux-mêmes la vérité sur les performances et selon les promesses des fleurs, le meilleur est à venir…
A.B.N.