Mamadou Konaté, 1er vice-président de la Fédération malienne de natation et président de la ligue de Bamako de la même discipline, nous a accordé un entretien exclusif dans lequel il nous parle des ambitions du bureau fédéral, mais aussi des problèmes auxquels la Fédération est confrontée.
Aujourd’hui: Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Mamadou Konaté : Je me nomme Mamadou Konaté, opérateur économique et ingénieur de génie civil de formation. Je suis également le 1er vice président de la Fédération malienne de natation et le président de la ligue de Bamako de natation.
Comment se porte aujourd’hui la Fédération malienne de natation ?
Je pense que la Fédération malienne de natation se porte mieux qu’elle n’a jamais été. Et si on avait encore les accompagnements nécessaires, je pense que la Fédération pourrait faire aujourd’hui plus de résultats sur le continent.
Il ya juste une semaine, notre représentant, Oumar Touré, vient d’avoir 4 médailles d’or et 3 médailles d’argent dans différentes épreuves lors du tournoi de la Zone II à Dakar. Cela montre que notre natation se porte mieux. Nous pouvons dire qu’elle se porte mieux encore parce que les programmes annuels qu’on met en place sont respectés.
Quelles sont les ambitions de la Fédération ?
Les ambitions de notre Fédération sont très prometteuses car il faut reconnaitre que la natation est une discipline de pauvre avec des infrastructures de riche. C’est-à-dire qu’avec le football on peut jouer sur n’importe quelle surface, mais malheureusement pour nager il faut absolument une piscine. Or la construction d’une piscine coûte très cher, l’entretien aussi est très cher. Donc la Fédération n’a aucune recette pour subvenir à tous ses besoins. Elle compte seulement sur la subvention de l’Etat et l’assistance de nos sponsors pour mener à bien ses activités. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour remercier la Sotelma-Malitel et notre sponsor gold qui est le Pmu-Mali pour leur soutien. Malgré ces difficultés, on va continuer de travailler en ramenant les jeunes vers la discipline.
Est-ce que votre discipline participera aux Jeux Olympiques de Rio 2016 ?
Bien sûr ! La Fédération malienne de la natation participera aux jeux Olympiques de Rio 2016 avec deux athlètes, à savoir Sébastien Kouma et Oumar Touré, si les choses se passent bien. D’ailleurs, Oumar se prépare présentement en France grâce à une bourse olympique.
Quels sont les problèmes auxquels la Fédération est confrontée ?
Aujourd’hui, la Fédération malienne de natation est confrontée à un énorme problème de financement. Il ya juste quelques semaines que nous avons demandé à la Direction nationale des sports notre participation au tournoi de la Zone II qui se tenait à Dakar. Mais malheureusement, ils ont dit qu’ils n’ont pas de moyens pour envoyer notre équipe composée de quatre athlètes féminins et quatre athlètes garçons, plus deux membres d’encadrement car ils n’ont pas assez de ressources. Et finalement, on n’a pu envoyer qu’un seul athlète qui a même remporté 4 médailles d’or et 2 médailles de bronze. Il a même été désigné meilleur nageur de la zone II.
Je peux dire que si l’Etat nous donne les moyens pour participer aux différents tournois africains et internationaux, on va faire beaucoup de résultats positifs et hisser plus haut le drapeau de notre pays sur le continent car on a des jeunes qui ont du talent. La natation a besoin d’assistance. Nous sommes en train de tout mettre en œuvre pour que nous puissions maintenir le niveau.
Comment se porte votre relation avec le Comité national olympique et sportif du Mali ?
On entretient de très bonnes relations avec le Comité national olympique et sportif du Mali. Nous pouvons dire que nos rapports sont au beau fixe parce qu’on assiste à toutes les activités et formations qu’il organise. La preuve est que la dernière compétition que la Fédération a organisée porte le nom du président du Comité national olympique du Mali, Habib Sissoko.
Réalisé par Mohamed Traoré