Dans le cadre de ses objectifs, dont la prise en compte des besoins des victimes de la crise politico- sécuritaire que le Mali traverse, la Commission vérité justice et réconciliation (CVJR) et les organisations de victimes ont procédé à la mise en place d’un cadre de partenariat ‘’CVJR-Organisation de victimes’’.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministère de la Justice et des droits de l’homme, qui avait à sescôtés M. Lury Nkouessoun, Directeur Général de ‘’American bar association of law initiative’’ (Initiative Etat de droit de l’association du barreau américain), un des partenaires techniques et financiers, et d’autres personnalité des droits humains. C’était le Samedi dernier à l’Hôtel Honomo de Bamako.
Rappelons que le Mali traverse depuis 2012, des moments difficiles de son histoire suite à la crise politico-sécuritaire consécutive à l’occupation des régions du Nord par les groupes armées et la crise politico institutionnelle née du coup d’Etat du 22 mars 2012. Du coup, ces deux crises ont occasionné des déplacements massifs des populations du Nord vers les régions du Sud et dans d’autres pays limitrophes du Mali.
Ces restrictions ont été marquées par des violations des droits de l’homme, telles que des amputations, des flagellations, des détentions illégales, des destructions de patrimoines culturels, des atteintes à l’intégrité physique, des extorsions de biens etc. C’est dans cette optique qu’intervient la CVJR avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, d’où le lieu de souligner l’engagement sans faille de ABA-ROLI pour relever les défis.
Pour magnifier ses différentes missions, la commission vérité, justice, réconciliation ouvre ses portes aux organisations de victimes dans un cadre de partenariat fonctionnel, d’information et d’échange entre la CVJR et les victimes afin de mieux prendre en compte leurs besoins.
En outre, il s’agit d’organiser des rencontres périodiques d’information et d’échange avec les victimes sur leurs préoccupations et le niveau d’évolution des activités de la CVJR les concernant ; mais aussi de consulter les victimes sur les allégations se rapportant aux violations graves des droits de l’homme et spécifiquement celles commisse à l’égard des femmes et des enfants à partir du vécu des victimes.
En même temps, définir avec les victimes et mettre en œuvre des mesures d’accompagnement psycho-social, médical et humanitaire au profit de celles se trouvant dans le besoin. Enfin partager avec elles tout le processus d’identification, de réparation et d’accompagnement et définir des actions communes avec les victimes dans le cadre de leur réhabilitation.
Rappelons que ce cadre est un espace informel et apolitique d’échange et de concertation, composé des organisations des victimes et des cinq sous commissions de la CVJR.
Abdramane Samaké
Source: Le Pays