De la France au Mali : François et Dioncounda, deux hommes d’Etat au destin presque identique #aBamako

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De la France au Mali : François et Dioncounda, deux hommes d’Etat au destin presque identique

Publié le lundi 4 fevrier 2013 | Le Zenith Bale

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Arrivée du président français, François Hollande au Mali
Samedi 02 fevrier 2013. Le président malien par intérim Dioncounda Traoré accueille le président français, François Hollande au Mali

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François Hollande au Mali

Issus des partis membres à part entière de l’international socialiste, ni l’un à fortiori l’autre n’était attendu à ces postes clés des deux pays. Ils y sont tous arrivés par effraction ou par la voie tracée par le destin. Le parcours de deux libérateurs contre l’avancée du terrorisme dans le monde.

Le Mali, malgré la situation qu’il vit, est et restera une grande Nation. Grand pays de par sa superficie, le Mali a toujours été le pays des grands hommes. De l’histoire ancienne à la contemporaine, ceci n’est point une flatterie mais une réalité connue à travers le monde.

La vie des grands pays ou des grandes Nations a toujours été faite d’embuches mais ces nations ont toujours su relever la tête. C’est pourquoi chez nous au Mali, nous disons toujours que «Mandé bîn yoboyaba n’ga mandé tè firi » c’est-à-dire le «Mali peut tanguer mais ne chavirera jamais». C’est l’une des raisons qui a fait que ce pays, après 20 ans d’une nouvelle démocratie (la démocratie existant au Mali depuis 1235), a failli tomber dans la désuétude. Un coup d’Etat ayant brusquement intervenu le 22 mars 2012 mettant fin au pouvoir démocratique d’un Président élu à quelques jours de la fin de son mandat constitutionnel. Depuis, le pays a perdu tous ses repères. De l’espoir tant suscité, il est tombé dans l’incertitude totale. Car le putsch bien qu’il soit prescrit comme un délit par la Constitution du pays fut consommé par tous les acteurs. Malheureusement, sa gestion fut catastrophique. Du fait que ses acteurs ont passé totalement à côté de la plaque à cause d’injonctions d’hommes politiques sans référence qui n’ont eu d’autres soucis que mettre le pays à genou.

Dieu ne dormant pas, de tentatives à tentatives de déstabilisation, ils finiront par se mettre le doigt dans l’œil. Car, le complot ourdi et ordi contre le Professeur Dioncounda Traoré et certaines Institutions du pays permettra au pays de respirer autrement. Car la guerre de déstabilisation sera celle de la libération aussi bien du Nord que du Sud. Cela grâce à ce vieux briscard, combattant de longues dates pour la démocratie et le pluralisme : Dioncounda Traoré. Cet homme au destin presque «controversé» comme celui de François Hollande aujourd’hui Président de la France.

DEUX HOMMES, UN DESTIN PRESQUE IDENTIQUE

Au moment où la France se préparait pour son élection en 2012, c’est en ce même moment que les Maliens préparaient la leur. Pour être le porte-étendard de leur parti respectif parti socialiste pour la France et l’Adéma Pasj pour le Mali, ils devaient tous passer par les primaires et ni l’un ni l’autre n’était favori pour la cause.

Pour Hollande, il a fallu que le supposé favori ait des déboires judiciaires c’est-à-dire Dominique Strauss Khan (DSK) pour qu’il puisse devenir le candidat du PS contre la Secrétaire générale du parti Martine Aubry. Alors, sous estimé par son adversaire d’alors Nicolas Sarkozy non moins président sortant à la présidentielle, il va s’imposer au 2ème tour avec certains soutiens de taille.

Quant au Pr. Traoré, président de l’Assemblée nationale et du parti majoritaire, sa candidature a été entachée d’embuches jusqu’au compromis politique. Préparant la présidentielle intervint alors le putsch. Constitutionnellement, il devait être désigné Président et devait organiser les élections dans les 40 jours. Les militaires putschistes ayant accepté d’aller dans les casernes. Au vu de la situation qui prévalait, il était impossible de respecter cette donne constitutionnelle. Encore par compromis avec la junte militaire, le Pr. Traoré prendra la destinée du Mali avec des peaux de bananes placées tous les jours et chaque instant sous ses pieds. Calme et stratège bon teint, il mettra toute son expérience en exergue en encaissant tous les coups bas même le déshonneur uniquement pour sauver sa patrie. Comme l’a dit feu Me Alioune Blondin Bèye : «Il faut savoir faire preuve de patience.

Un homme patient voit venir les choses et au bout de la patience, il y a le miel…. Enfin, la patience est la moitié de la foi».

Alors, au vu de tout ce qui précède et à la pensée de Me Bèye, nous pouvons bel et bien affirmer que ces deux hommes ont un destin presque identique.
Bravo donc au duo infernal !

Boubacar DABO

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