Après deux reports, cette nouvelle session du Comité de suivi de l'accord d'Alger devrait s'ouvrir ce lundi 13 juin à Bamako. Les groupes armés, qui avaient suspendu leur participation aux travaux, ont confirmé qu'ils prendront part à la rencontre. Mais cette 9e réunion s'ouvre dans un climat tendu entre le gouvernement et les mouvements armés d'une part, et d'autre part le HCUA qui est accusé par la France de jouer un « double jeu » dans la mise en œuvre de l'accord.
Pour cette 9e réunion du Comité de suivi, la mise en place des autorités intérimaires devrait occuper l'essentiel des débats. Le gouvernement et les groupes armés sont opposés sur la formule à adopter.
Les mouvements armés reprochent au gouvernement « le manque de volonté à trouver des solutions consensuelles à la mise en place des autorités intérimaires et dans la suite de la mise en œuvre de l’accord ». Ils exigent que ces autorités intérimaires soient « installées en priorité dans toutes les régions du Nord ».
Ce qui est loin d’être partagé par le gouvernement qui estime que les groupes armés font « une mauvaise interprétation » du texte de l'accord. Selon le gouvernement, « la mise en place des autorités intérimaires concernent en premier lieu les communes où il y a des dysfonctionnements dans le conseil communal ».
Dans tous les cas, cette 9e réunion du Comité de suivi devrait permettre aux parties de parvenir à un consensus. En attendant, la mission des Nations unies presse les groupes armés à fournir la liste des combattants afin d'accélérer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion. Mais selon les mouvements armés, ce processus ne peut se concrétiser sans la mise en place des autorités intérimaires.
La réunion de Bamako intervient aussi dans un contexte de tension entre le HCUA (membre de la CMA) et la France qui l'accuse de « proximité avec le groupe jihadisteAnça-Dine » et de « double jeu » dans la mise en œuvre de l'accord. Ce qui sous-entend que cette 9e réunion du Comité de suivi prévoit des débats houleux.
Avec Tamani