Paris met en cause le HCUA, Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad. Selon les autorités françaises, ce mouvement complique le retour à la stabilité dans le nord du Mali par son « double jeu » avec les jihadistes d'Ansar Dine. Le HCUA récuse cette accusation et affirme n'avoir « aucune lien » avec un groupe jihadiste.
Des sources au sein du ministère français de la défense ont exprimé cette semaine les préoccupations et l'agacement des autorités françaises face au « double jeu du HCUA ».
Selon ces mêmes sources proches du ministre, le Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad « bien qu'étant un des groupes signataires des accords d'Alger, n'hésite pas à afficher une forme de proximité avec Iyad Ag Ghali et Ansar Dine. Cette proximité, constatent-elles, se manifeste tant sur le fond que sur les éléments combattants ».
Le HCUA est considéré comme étant constitué de dissidents d'Ansar Dine, le groupe terroriste dirigé par Iyad Ag Ghali. Le mouvement fait désormais partie de la Coordination des mouvements de l'Azawad, CMA, qui a signé l'accord de paix d'Alger il y a un an pour mettre fin au conflit au Mali.
Toujours selon des sources proches du ministre de la défense, si le double jeu devait être « toléré trop longtemps, la recherche de solutions sera compliquée ».
Le HCUA récuse cette accusation et affirme n'avoir « aucune lien » avec un groupe jihadiste. « Nous avons donné suffisamment la preuve que nous ne sommes pas liés à Ançar-Dine ni à un autre groupe terroriste », a déclaré une responsable du HCUA, joint par la rédaction de Studio Tamani.
AMC.