Le ramadan démarre sur fond de rupture de poulets sur le marché. La demande s’avère supérieure à l’offre. Les prix flambent.
Sur les marchés de Bamako, trouver un poulet relève en ce mois de ramadan du parcours du combattant.
Adama Mama Sow, consommateur, affirme que le prix du poulet connaît présentement une augmentation exponentielle sur le marché. "Le kilo de la viande de poulet qui nous revenait à 2000 F CFA varie aujourd’hui entre 2400 à 2500 F CFA selon les marchés", confie-t-il.
"Pour pouvoir s’approvisionner en viande de poulet sur le marché aujourd’hui, c’est la croix et la bannière", raconte Malado Tamboura. Des économistes expliquent cette situation par la loi de l’offre et la demande car, "tout ce qui est rare est cher".
Pour des opérateurs économiques, la situation résulte de l’application des mesures protectionnistes prises par la direction nationale du commerce et de la concurrence (DNCC) pour satisfaire le puissant lobbying d’aviculteurs au grand dam des importateurs de la viande de poulet et au mépris libéralisme économique.
"Il y a beaucoup d’agents de l’administration bien connus qui pratiquent l’aviculture, comme nous parvenons à importer et à vendre moins cher qu’eux, il fallait chercher un moyen pour que nous ne puissions pas vendre notre poulet pour qu’ils puissent vendre pour eux d’abord en ce mois de ramadan qui constitue une aubaine pour les vendeurs de poulets", accuse un importateur.
Oumar B. Sidibé