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Fraude aux examens du DEF : un professeur de Koutiala pris la main dans le sac
Publié le mardi 14 juin 2016  |  Le Procès Verbal
Démarrage
© aBamako.com par A.S
Démarrage des examens du DEF
Bamako, le 06 juin 2016. Les examens du Diplôme des études fondamentales (DEF) ont démarré sur toute l`étendue du territoire.




Soucieux du bon déroulement des examens de fin d’année scolaire au Mali, le ministre de l’Education Nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo (photo), a mis en pied une stratégie de moralisation à laquelle il a associé les partenaires de l’école (administrateurs scolaires, enseignants, parents d’élèves, syndicats, associations de parents d’élèves, etc.). Il s’est agi d’informer tout ce beau monde des problèmes dans la gestion des examens et de rechercher avec eux des solutions. Cette initiative a, semble-t-il, porté fruit. En effet, le nommé Ousmane Koné, professeur de Maths-physique-chimie à l’école de Darsalam, ville de Koutiala, a été pris en flagrant délit de fraude aux examens. Ousmane Koné avait été retenu comme surveillant à l’examen du DEF, session de juin 2016. Lors de l’épreuve de mathématiques, il arrive à faire sortir un sujet et à le remettre à l’un de ses complices postés hors du centre d’examens. Celui-ci, également professeur de mathématiques, traite rapidement le sujet et remet l’épreuve corrigée à Ousmane Koné. Au moment où celui-ci tente de distribuer l’épreuve corrigée à des candidats précédemment triés par lui (moyennant finances, bien sûr!), notre enseignant indélicat est surpris par l’adjoint du président du centre d’examens. Celui-ci, grand seigneur, se contente de le mettre en garde mais ne le dénonce pas aux autorités. La célèbre « mousalaka » (tolérance) malienne ? Sans doute !

Soucieux du bon déroulement des examens de fin d’année scolaire au Mali, le ministre de l’Education Nationale, Kénékouo dit Barthélémy Togo (photo), a mis en pied une stratégie de moralisation à laquelle il a associé les partenaires de l’école (administrateurs scolaires, enseignants, parents d’élèves, syndicats, associations de parents d’élèves, etc.). Il s’est agi d’informer tout ce beau monde des problèmes dans la gestion des examens et de rechercher avec eux des solutions. Cette initiative a, semble-t-il, porté fruit. En effet, le nommé Ousmane Koné, professeur de Maths-physique-chimie à l’école de Darsalam, ville de Koutiala, a été pris en flagrant délit de fraude aux examens. Ousmane Koné avait été retenu comme surveillant à l’examen du DEF, session de juin 2016. Lors de l’épreuve de mathématiques, il arrive à faire sortir un sujet et à le remettre à l’un de ses complices postés hors du centre d’examens. Celui-ci, également professeur de mathématiques, traite rapidement le sujet et remet l’épreuve corrigée à Ousmane Koné. Au moment où celui-ci tente de distribuer l’épreuve corrigée à des candidats précédemment triés par lui (moyennant finances, bien sûr!), notre enseignant indélicat est surpris par l’adjoint du président du centre d’examens. Celui-ci, grand seigneur, se contente de le mettre en garde mais ne le dénonce pas aux autorités. La célèbre « mousalaka » (tolérance) malienne ? Sans doute !

La main dans le sac

Toujours est-il qu’Ousmane Koné ne revient pas à la raison: il réitère son crime lors des épreuves de physique-chimie. Cette fois, il traite lui-même les sujets dans ses trois téléphones portables et fait parvenir les réponses par SMS aux candidats concernés. Un des candidats est surpris par un autre surveillant alors qu’il recopie les réponses à travers son téléphone. Le surveillant conduit le candidat fraudeur chez le président de centre. Ce dernier se saisit du numéro expéditeur et l’appelle. L’interlocuteur au bout du fil répond qu’il se trouve actuellement à Bamako. Non convaincu par la réponse, le président de centre informe le commissariat de police de Koutiala. L’inspecteur Attayer et quelques éléments sont dépêchés sur les lieux pour tirer l’affaire au clair. Les limiers arrivés sur place recomposent le numéro expéditeur des SMS. L’interlocuteur au bout du fil ne mord pas à l’hameçon car il affirme à nouveau se trouver à Bamako. Ousmane Koné se joue ainsi des policiers; il y a arrive assez facilement car il est présent sur les lieux du délit et sait tout ce qui se trame.
Cependant, un policier très malin demande au président de centre de soumettre le candidat appréhendé à des menaces: s’il ne donne pas le nom de son complice professeur, il échouera aux examens et ira en prison. C’est ainsi que le candidat paniqué dénonce Ousmane Koné. Il conduit les policiers dans la salle où officie le professeur fraudeur. Ce dernier est conduit au commissariat pour interrogatoire. Il reconnaîtra les faits et dénoncera les autres membres de son réseau. Les enquêteurs n’ont pas, pour l’instant, rendu publics les noms des complices. Aux dernières informations, Koné aurait été déféré au parquet de Koutiala pour être jugé. Il risque l’emprisonnement et la radiation de la fonction publique.

Abdoulaye Guindo



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