Le besoin de débat qu’éprouvent les Maliens face aux défis qui assaillent la Nation se fait de plus en plus pressant. La classe politique aussi bien que la société civile sont concernées, faisant le constat que nos compatriotes des villes et campagnes en ont ras-le-bol d’une insécurité persistante, des besoins de reformes politiques et institutionnelles, pour une mise en œuvre adéquate de l’accord de paix et de la réconciliation nationale. Car ça traine au détriment de l’unité nationale, de l’intégrité du Mali et de la cohésion du peuple malien.
Une solution consensuelle au milieu d’une foire de divergences politiques et sociales, est à rechercher pour mettre à contribution tous les fils du Mali, car un bon arrangement ne vaut-il pas mieux qu’un conflit qui fait perdurer l’insécurité ?
Le gouvernement vient de mettre en route la reforme constitutionnelle sans adopter une démarche inclusive comme on le voit en Côte d’Ivoire, où le président Alassane Dramane Ouattara se porte garant de la participation de tout le peuple au débat, pour l’entrée de son pays dans l’ère d’une nouvelle République. Au Sénégal, Macky Sall, pour une refonte du fichier a consulté les forces vives de son pays. Et nous au Mali, un pays au bord du gouffre? « Il y a tellement de choses à discuter que tenir la concertation nationale devient une obligation : des reformes constitutionnelles, on va vers quel type de régime ? », s’interroge un homme de droit.
La reforme constitutionnelle mérite la participation de tous les acteurs politiques. Cette discussion nationale afin de débattre de tous les sujets surtout la question de la refondation nationale, est une nécessité aujourd’hui. Président, concertation !
B. Daou