De retour des camps de réfugiés il y a un an, les habitants de Douwaya, localité située à 120 km au nord de Tombouctou, ont reconstruit leur village.
Grâce à une bonne volonté, deux forages y ont été installés. Les habitants se plaignent cependant de l’absence de l’Etat malien et des services sociaux de base.
« Il n’y a pas de centre de santé, ni de médicaments. C’est juste un infirmier qui soigne les cas urgents. Nous avons également besoin de l’aide alimentaire », indiqué Oumar Al Omrani, un ancien refugié.
Selon le chef du village, si les rebellions se succèdent, c’est parce que certains se sentent rejetés. « Un peuple qui est rejeté et qui n’est pas pris en charge, cela amène des problèmes », souligne Mohamed Al Oumayri.
L’élevage et le commerce sont les activités principales à Douwaya. Les commerçants rencontrés évoquent les problèmes d’électricité, de ravitaillement, le manque de transport, la cherté des produits.
Ce village était occupé par la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Les habitants saluent la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation et souhaitent sa mise en œuvre le plutôt possible.
Selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, 468 400 personnes qui avaient fui la crise sont rentrées au nord du Mali. Actuellement, 134 800 réfugiés vivent au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie.