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© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE. |
Le général Sada Samaké ne s’était pas gêné à dire haut et fort qu’«on l’avait sorti du bois». Le président du PS n’a visiblement pas attendu qu’on vienne le ‘’sortir du bois’’ ; il a préféré prendre les devants. Comme pour donner raison à Wolé Soyinka, selon lequel «le tigre ne revendique pas sa tigritude, il bondit sur sa proie». Amadou Koïta s’assume pleinement en quittant les rangs de l’opposition politique pour celui de la majorité présidentielle. «Il ne regrette pas le passé, assume le présent…», pour le parapher. Peut-on d’ailleurs considérer ce revirement comme une surprise ?
Loin s’en faut. En tout cas, depuis qu’il a rappelé sur Klédu les louanges que le président IBK a l’habitude de lui adresser. Et même plus tôt, quand on lui a donné l’occasion de sortir de trois années d’inaction. En effet, lors d’un passage sur Klédu (qui avait précédé le meeting en faveur du retour d’ATT), le représentant de son parti (répondant à un auditeur qui estimait que ‘’Amadou Koïta s’était tu’’ depuis sa nomination à la Cellule d’appui à la décentralisation), avait justifié qu’il n’y avait rien à reprocher à son président qui était resté pendant trois ans sans fonction (malgré son statut de ‘’fonctionnaire’’. Ces propos avaient d’ailleurs suscité une question chez un auditeur qui se demandait : ‘’Quand est-ce que Koïta est devenu fonctionnaire?’’.
Aussi, en voulant démentir l’allégation selon laquelle A. Koïta se serait tu depuis sa nomination, son camarade de parti a plutôt confirmé les commentaires. Cela s’était passé à la veille du meeting, et seulement quelques jours après, le PS Yeleen Kura quittait l’opposition pour la majorité. Ce revirement était dans l’air et c’est aussi dans «l’air du temps». Le PS Yeleen Kura n’étant ni le premier, ni le dernier parti Malien à vouloir sauver les meubles.
Difficile, en effet, pour un parti malien de survivre dans l’opposition. Me Tall en sait quelque chose. Dr. Oumar Mariko, un peu aussi, même si lui reste intraitable :« la nature humaine reste la même partout». La semaine dernière encore, plusieurs auditeurs de radio Klédu se posaient encore des questions sur le virage à 180% de Koïta. Oubliant que «ventre affamé n’a point d’oreille». Et surtout que «plaie d’argent n’est pas mortelle». Sauf que ça commence à faire beaucoup, les ‘’partis d’émigration’’ : Mouvement citoyen, PDES, l’association de Jeamille Bittar, FDR, l’opposition actuelle…La vérité étant parfois multiple, c’est bien de s’assumer, mais il ne faudrait peut-être pas oublier que «pierre qui roule, n’amasse pas mousse».
A.M
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