GENEVE - Le CICR a relevé un début de retour de déplacés
dans le centre du Mali, mais, compte tenu de la situation sécuritaire,
maintient sa politique de ne pas envoyer dans le nord de ce pays de personnel
d`origine occidentale, a indiqué lundi un porte-parole à Genève.
"Nous travaillons avec des expatriés, des expatriés non-OCDE, pour des
raisons de sécurité évidentes", a déclaré à la presse à Genève Wolde Gabriel
Saugeron, porte-parole du département Afrique du Comité International de la
Croix Rouge.
"Depuis le début de la semaine dernière, nous avons constaté un début de
retour (des déplacés) dans le centre du Mali avec environ 7.000 personnes
rentrant chez elles", a déclaré M. Saugeron. "Ce n`est qu`un début, ce n`est
pas une tendance forte La situation est moins claire dans le nord".
"Nos dispositifs restent les mêmes qu`avant la reprise des hostilités, avec
une centaine de collaborateurs dans le nord du Mali", a-t-il dit, citant
l`exemple d`un chirurgien nigérian envoyé par le CICR à l`hôpital de Gao.
"Le retour d`expatriés reste quelque chose qui pour l`instant n`est pas
d`actualité. Nous devons observer la réalité sécuritaire sur place", a
souligné M. Saugeron.
"Depuis plusieurs années déjà, il y a un certain nombre de nationalités que
nous n`envoyons pas dans cette région du Mali. On est resté sur cette ligne",
a précisé ce porte-parole du CICR, la seule organisation humanitaire
internationale demeurée en permanence présente dans le nord du Mali,
travaillant avec l`aide de la Croix-Rouge malienne, et entretenant un dialogue
avec toutes les parties, y compris les groupes armés islamiques.
Selon Jessica Sallabank, de la Fédération internationale des sociétés de
Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 18 millions de personnes sont menacées par
la malnutrition dans toute la région du Sahel et pas seulement au Mali, "une
région qui subit une crise humanitaire de grande ampleur".
