Les parties se sont accordées sur les modalités de leur mise en place. De quoi donner un coup d’accélérateur au processus de paix Tous les indicateurs sont désormais verts pour la mise en place des autorités intérimaires après la promulgation de la loi qui en fixe les grandes lignes. La rencontre ordinaire du Comité de suivi de l’accord (CSA) qui s’est achevé mardi a en effet adopté une « entente » sur les modalités pratiques de mise en place des autorités intérimaires, des chefs de circonscriptions administratives, le redéploiement des services déconcentrés de l’Etat et sur le mécanisme opérationnel de coordination.
Ce texte constitue une avancée significative dans le processus de paix, indique un communiqué rendu public hier. Lequel ajoute que « le Comité a exhorté les parties au respect de leurs engagements et d’en assurer une mise en œuvre diligente dès sa signature ».
Cette session ordinaire s’est tenue au Centre international de conférence de Bamako, les 13 et 14 juin 2015, sous la présidence de l’Algérie, conformément aux dispositions du chapitre 19, articles 57 et suivants de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et de son règlement intérieur.
« Le Comité a noté avec satisfaction la tenue des réunions des quatre sous-comités thématiques. Cette session a été consacrée en particulier à l’examen de deux points essentiels à savoir la mise en place des autorités intérimaires et l’opérationnalisation des mécanismes sécuritaires, en particulier les patrouilles mixtes », poursuit le communiqué.
Le processus de mise en place des autorités intérimaires allait à un rythme trop lent, du point de vue des groupes armés qui ont mis en avant ce motif pour suspendre leur participation au CSA. Avec cette entente signée par toutes parties à l’issue de la rencontre, les choses iront comme sur des roulettes. Les mécanismes sécuritaires, autre point sensible, doivent être appliqués aussitôt que les autorités intérimaires sont installées. Il s’agit de patrouilles mixtes visant à sécuriser les populations et leurs biens et créant, du coup, un climat de confiance entre les ex-combattants et les forces armées et de sécurité.
A l’unanimité, les participants ont condamné les attaques terroristes perpétrées contre les FAMA, les forces Barkhane et MINUSMA et leurs installations. « Le CSA a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et un prompt rétablissement aux blessés. De même, le Comité a déploré la poursuite des affrontements entre mouvements armés dans le centre du pays. Il a exhorté l’ensemble des mouvements à faire preuve de retenue et de privilégier le dialogue dans la résolution de leurs différends », selon le communiqué.
Le Comité n’a pas manqué de se réjouir du progrès réalisé dans l’opérationnalisation des mécanismes de sécurité prévus dans l’accord et encourage les parties à poursuivre leurs efforts à cet égard ».
A. M. CISSE