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Nouvelles missions pour les forces spéciales françaises au Mali
Publié le lundi 4 fevrier 2013  |  AFP


Opérations
© aBamako.com par ECPAD, Sirpa Air et Sirpa Terre
Opérations militaires au Mali.
Dans le cadre de la reconquête du nord-Mali,des opérations militaires organisées conjointement par les armées française,malienne et les forces de la CEDEAO,se sont déroulées sur le territoire malien à partir du 11 janvier 2013 sous le nom de l`opération Serval. Crédit photo : ECPAD / EMA


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PARIS, Les forces spéciales françaises se redéploient
dans le massif des Ifoghas (nord-est du Mali), pour y traquer les groupes
islamistes armés après leur fuite de Gao, Tombouctou et Kidal, et où ils
détiennent probablement sept otages français, estiment des experts.
Comme de coutume, le ministère de la Défense à Paris se refuse à donner des
informations sur les missions des forces spéciales, astreintes à l'anonymat.
Durant les trois premières semaines au Mali et l'avancée des forces
françaises et africaines dans le nord du pays, les forces spéciales (FS) ont
rempli leurs trois missions: renseignement, assaut, assistance opérationnelle.
Missions qu'elles devraient de nouveau assurer, pour l'essentiel dans l'Adrar
des Ifoghas, expliquent des experts à l'AFP.
"Des petits commandos du 13e régiment de dragons parachutistes (RDP)
nomadisent dans la région pour discrètement tâter le terrain où l'on pense
qu'il y a des caches d'armes ou des pick-up", dit Pierre Servent, colonel de
réserve et spécialiste des questions militaires.
"Cette capacité à nomadiser en laissant une très petite empreinte au sol
pendant des jours est dans l'ADN des forces spéciales avec l'expérience
acquise dans la région de Spin Boldak en Afghanistan", assure-t-il.
Six hommes sont larguées d'un Transall à 4.000 mètres pour dériver dans le
plus grand silence sur plusieurs km sous une voile spéciale avant de se poser
dans la zone. Dans leur sac de 60 kilos, surnommé le "menhir", se trouvent
vivres, fusil de précision, appareil photo-caméra, ordinateur, antenne
satellitaire: de quoi tenir plusieurs jours en autonomie totale, dans un trou,
pour renseigner en temps réel.
De leur côté, ajoute Pierre Servent, des soldats du 1er régiment de
parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa), du commando parachutiste de
l'air (CPA) n° 10, ou des commandos marine peuvent frapper des cibles ou les
désigner par guidage laser à des Rafale ou à des Tigre.
Dans cette région, renchérit le général Vincent Desportes, ancien directeur
de l'Ecole de guerre, "où l'on ne peut pas attendre tous les renseignements
des satellites, des avions de reconnaissance ou des drones, les commandos au
sol apportent un renseignement humain complémentaire".
Dans le massif des Ifoghas, les FS pourraient également prendre contact
avec des groupes armés touareg pour tenter de faire alliance pour traquer les
groupes d'Aqmi, relève Pascal Le Pautremat, spécialiste reconnu des FS.
"Les forces spéciales dans le nord-est du Mali vont devoir durer", remarque
Pierre Servent. "Elles vont forcément connaître des problèmes de turn-over et
de fatigue", confirme Pascal Le Pautremat. De fait, le réservoir des forces
spéciales n'est pas inépuisable, même si il compte 3.000 parachutistes,
nageurs de combat, pilotes d'hélicoptères...
Du coup, se pose la question de savoir si les FS ne se sont pas vu confier
au Mali des missions qui auraient pu être réalisées par des forces
conventionnelles. "Les FS françaises ont été bien utilisées, mais des missions
de reconnaissance sur les axes vers le nord auraient pu être remplies par les
unités d'infanterie de marine et leurs chars Sagaie", répond le général
Desportes.
"Elles sont assez nombreuses si on leur fait faire leur métier. Quant à
augmenter leurs effectifs au détriment des forces conventionnelles de l'armée
de terre, il faut rappeler que les FS coûtent très cher en raison des
matériels spéciaux dont elles sont dotées et de leur niveau d'entraînement",
conclut le général Desportes.
pmg/dch/df

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