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Morin (UDI): "Plus facile de se faire applaudir à Bamako qu`à Florange"
Publié le lundi 4 fevrier 2013  |  AFP


Hervé
© Autre presse par DR
Hervé Morin, Le président du Nouveau centre


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PARIS, L'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin
(UDI), a estimé lundi qu'il était "plus facile de se faire applaudir à Bamako
qu'à Florange ou Aulnay-sous-Bois", après l'ovation faite samedi à François
Hollande au Mali.
"François Hollande a bien fait d'aller au Mali ce week-end pour dire bravo
aux militaires français, mais j'ai aussi envie de lui dire: c'est plus facile
de se faire applaudir à Bamako que de se faire applaudir à Florange ou
Aulnay", a lancé le président du Nouveau Centre sur TV5 Monde.
"N'oublions pas qu'il y a un sujet essentiel, celui de la dégradation de
l'économie française et le drame que cela constitue pour des centaines de
milliers de familles en France", a-t-il ajouté.
Pour l'ancien ministre de la Défense, si l'opération militaire française
est "un vrai succès" et l'intervention française "une décision politique qu'il
fallait prendre", cela "ne règle en rien trois questions centrales qui
demeurent".
"La première, c'est, comment constitue-t-on une force panafricaine crédible
capable de restaurer la souveraineté du Mali?" a-t-il demandé.
"J'ai le souvenir de la +Minuad+, force panafricaine pour le Darfour et ça
ne marchait pas. On ne peut pas dire que les Etats d'Afrique de l'Ouest sont
des Etats où il y a des forces armées, à part le Tchad et le Sénégal, qui sont
réellement solides et crédibles", a-t-il estimé.
Alors cette force, "qui l'équipe, la forme, la coordonne, lui permet d'être
organisée correctement pour lui permettre de mener ses opérations? La question
reste entière", a-t-il dit.
"La deuxième question est: est-ce qu'un jour les Européens vont accompagner
réellement les Français dans la reconstruction du Mali?" a-t-il poursuivi.
"Ils donnent quelques millions d'euros mais une force panafricaine soutenue
par la force française doit représenter 10.000 à 15.000 hommes, c'est 100 à
200 millions d'euros par an" dont on a besoin, a souligné M. Morin.
Enfin, "la troisième question, c'est l'engagement d'un processus politique,
d'un dialogue, notamment avec les Touareg", a-t-il ajouté en appelant à
distinguer "le court du moyen terme" dans le dossier malien.
pr/sm/er

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