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© AFP
Soldats français et maliens contrôlent l`aéroport de Gao, bastion islamiste |
A l’instar de certaines localités du pays, telles que Kidal, Tenenkou, Ménaka, etc., où l’insécurité est reine, la commune de Hombori n’en demeure pas moins. Ainsi, avec les différentes attaques perpétrées contre les forains et la présence des mines sur le tronçon Hombori-Gao, l’heure est extrêmement critique. A tel point que les autorités administratives et politiques sont vivement invitées à prendre toutes les dispositions avant qu’il ne soit encore trop tard.
Depuis bientôt 7 mois, le chaos règne à Hombori à travers les attaques répétées contre les forains, les agents de l’administration mais aussi les transporteurs. Ce qui est en train de créer un sentiment d’amertume et de d’inquiétude au sein de la population.
Ainsi, après les attaques perpétrées contre deux Directeurs d’Ecole, Amadou Ongoïba et Boukary Sankaré, en novembre dernier et celle perpétrée contre le bureau des Douanes, le 11 Février 2016, où 3 personnes ont perdu la vie dont 1 douanier et 2 civils, l’administration reste paralysée à Hombori.
Conséquence : à l’absence des agents de l’administration, les attaques se dirigent actuellement vers les forains. C’est donc désormais mardi, le jour de foire à Hombori, que les attaques ont lieu.
Chaque mardi, près de 8 personnes sont assassinées et de nombreuses personnes sont dépossédées de leurs engins et/ou marchandises et argent. Des actes criminels qui seraient l’œuvre de Touaregs, en provenance d’Ibanguimalan, Boulkéssi, Tébérinte et Dinamous. Ces derniers cernent les quatre côtés de la ville et procèdent au brigandage. Ils circulent sur des motos ‘’Sanili’’. Ils possèdent aussi des fusils ‘’Kalachnikov’’ qu’ils emballent et placent sur leurs motos.
Ils ont commencé récemment à placer des mines à explosion sur le tronçon Hombori-Gao, qui fait, chaque semaine, une dizaine de victimes et des dégâts matériels énormes. Ce sont ces engins qui ont causé la mort d’un officier supérieur malien, le 11 mai dernier, entre Hombori et Gossi.
Aussi, le Mardi 24 mai 2016, un camion transportant les matériels de la Minusma a sauté sur une mine à Agoufou (à 30 Km de Hombori). Ce même jour, une Taxi-moto, qui quittait la foire avec des marchandises et les forains a été la cible d’une attaque. Le conducteur a été tué par les bandits entre Hombori et Mondoro.
Avec toutes ces attaques, le déplacement est devenu très difficile dans cette localité. La population est actuellement très remontée contre les autorités, compte tenu du fait qu’elle n’est pas assez sécurisée par les forces armées et de sécurité.
Pourquoi ne pas appuyer la Brigade de gendarmerie de Hombori, en y affectant des agents supplémentaires et en leur dotant de matériels capables de sécuriser la population ? En tout cas, les autorités sont vivement interpellées sur la situation chaotique que vivent ces populations. Elles sont donc invitées, avant qu’il ne soit trop tard, à prendre des mesures appropriées pour protéger les personnes et leurs biens.
Boubacar Karala Maïga
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