Après une lettre ouverte adressée au Président de la république du Mali, Ibrahim Boubacar Keita par les malades du Sida, les responsables du département en charge de la santé ont organisé samedi dernier une conférence de presse. Il s’agissait d’édifier les populations sur l’engagement du Président de la République sur l’élimination du SIDA d’ici 2013. Le modérateur, Ibrahim Famakan Coulibaly, Chargé de communication, la conférence était animée par M. Mamah Koumaré, Directeur national de la santé et de M. Yacouba Diané, responsable pharmaceutique à Bamako.
Pour les conférenciers, la réponse face au VIH et le SIDA s’articulait autour de la prévention et de la prise en charge. Cette réponse se traduit par l’engagement du Président de la république, l’intensification des acteurs de prévention et de traitement du VIH et du SIDA, l’accès au bilan de suivi biologique des personnes vivant avec le VIH SIDA, la maintenance des équipements de suivi biologique des PV-VIH. En effet, l’engagement du Président de la république s’est matérialisé à travers son intervention en septembre 2015 à la 78ème session des nations unies au non des chefs d’Etas africains vers l’élimination du SIDA d’ici 2030.
En plus, son excellence Ibrahim Boubacar Keita s’est engagé, pour l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH SIDA. Chaque année, il préside la session du Haut conseil national de lutte contre le Sida. Le conférencier ajoute que le Mali dispose d’un cadre stratégique national de lutte contre le VIH et le Sida couvrant la période 2013-2017. Pour l’offre de services VIH, 92 sites de traitement antirétroviral (ARV), 446 sites de prévention de la transmission mère-enfant du VIH, 386 sites de conseil et de dépistage volontaire du VIH étaient fonctionnels au 31 décembre 2015. Ce qui a permis d’assurer le suivi de 34.974 patients sous ARV dont 2.667 enfants. Pour le suivi biologique des PVVIH, le Mali dispose de 63 Facsount pour le comptage de lymphocytes TCD4, avec une moyenne de 7 appareils par région et 8 appareils M2000RT pour la mesure de la charge virale.
Depuis 2013, le Mali n’a pas connu de rupture de traitement ARV. L’Etat malien est soutenu dans la lutte contre le VIH et le Sida par les partenaires techniques et financiers.
Drissa KEITA