Dans le Journal Sphinx N°597 du 10 au 16 juin 2016, la révélation a été faite comme quoi, un guide religieux très influent du Mali a été invité par un Chef d’Etat de la Sous-région dont le pays est ami et constitue même l’un des poumons du même corps si l’on considère que ces pays font un même corps. Le but connu et apparent de cette invitation était d’encourager le guide religieux sur sa bonne voie de prêche pour éclairer la lanterne des musulmans, tout en instaurant aux musulmans leur dignité.
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Quant au but officieux, il s’agissait de demander au guide religieux de renoncer à son projet de soutenir un candidat autre que l’actuel président de la République.
La stratégie de ce Chef d’Etat est simple à savoir faire bénéficier le guide religieux de cadeaux y compris une grande quantité de devise, lui vouer un grand respect, voire sur dimensionner, ensuite lui demander d’enlever l’épine de son pied. Il y a des demandes qu’un homme normal peut esquiver difficilement lorsqu’il est l’objet d’une grande largesse.
Le guide religieux malien s’est retrouvé dans ce cas. Pour esquiver une telle demande l’expérience nous enseigne qu’il faudra dire à l’hôte de te donner le temps de réfléchir. Cette seule phrase permet de mettre à nu, la stratégie concertée pour ce faire.
Beaucoup de gens ayant appris la nouvelle, regardent du côté du guide religieux Chérif Ousmane Madani HAÏDARA, le seul guide religieux disposant de 2 millions de fidèles au Mali, huit cent mille fidèles en Côte d’Ivoire, 300 milles fidèles au Burkina Faso, 50 milles fidèles en Guinée, 40 000 fidèles en France, 3000 fidèles aux USA, 2000 fidèles en Chine, et 100 milles fidèles dans les autres pays asiatiques.
En évaluant et en transformant sa force religieuse en force politique, il a de quoi faire pencher la balance du côté qui il veut. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle lors du Maouloud 2015 concernant l’état d’urgence par rapport auquel le gouvernement avait pris un décret quarante-huit heures avant le jour ‘’J’’, Chérif Ousmane Madani HAÏDARA dit ‘’BANI’’ non content de cette façon de faire, a adressé ce message à IBK en ces termes :
au cours d’une conférence, « Partout où I.B.K passe, ne dit-il pas qu’il doit son élection aux musulmans ? Comment alors pourrait-il ignorer ceux qui l’ont élu ? »
Si les autorités ne font pas attention, les musulmans prendront le pouvoir. Nous ferons en sorte que nul ne devienne Président de la République s’il n’est pas de nos imams ! Je jure au nom d’Allah que nous le ferons si les autorités ne font pas attention ! Pour qu’on n’en arrive pas là, respectons-nous mutuellement”.
C’est peut-être pourquoi certains hommes politiques faisant allusion à cette déclaration et aux nombreuses visites actuellement en cours dans les villes et les cercles de l’intérieur du pays par le groupement des leaders et guides spirituels du Mali pensent que la campagne de soutien d’un candidat à l’élection présidentielle a déjà commencé sous le prétexte de conscientiser les jeunes musulmans contre le fanatisme religieux.
Cette idée semble ne pas être fausse. Certaines sources nous révèlent qu’une tendance des religieux du Mali qui se considère comme étant la principale force ayant élu le Président IBK à Koulouba qualifie désormais et ouvertement leur acte de ‘’YABE’’c’est-à-dire auto-goal, au vu du bilan de leur candidat.
Certaines sources vont jusqu’à dire que cette tendance des religieux est à la dernière phase de sélection entre les deux futurs candidats Moussa MARA et Cheick Modibo DIARRA.
Le Chef d’Etat, ami d’IBK a-t-il eu ce qu’il veut de cette sélection ? Est-ce cette information qui l’a poussé à démarcher le guide religieux Chérif Ousmane Madani HAÏDARA ? Ceci explique peut-être cela.
Le régime en place semble n’avoir pas compris que la laïcité est un comportement d’indépendance vis-à-vis de toute religion. Tous les régimes précédents l’ont compris. La laïcité est une réalité sociale. Elle n’est pas un produit de nature, elle est un produit de culture. C’est aussi un processus sans cesse à reconstruire, sinon la religion finira par phagocyter l’état. C’est ce qui est en train d’arriver à ce pays sous le régime d’IBK.
Pour notre part, le fait de déclarer la volonté d’élire un Imam à Koulouba en 2018 est une déclaration de guerre à l’actuelle gouvernance. Un proverbe malien dit ‘’Qu’on ne s’accroche pas à la queue d’un lion et la relâcher ensuite’’. Si tu la relâches il te dévorera. A bon entendeur, salut !
Badou. Com