Les violences basées sur le genre ont pris de l’ampleur à travers le monde. Le Mali n’échappe pas à cette tendance avec une grande partie des femmes exposées à ces violences. Aussi, les violences sexuelles se sont amplifiées pendant le conflit pour se greffer à celles déjà existante. L’ONU-Femmes et le système judiciaire malien se mobilisent pour y mettre fin. C’est ainsi que l’ONU-Femmes, en partenariat avec le programme conjoint des Nations unies d’appui à la Promotion des Droits de l’Homme au Mali (PDH) et le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, a tenu du 9 au 10 juin à l’hôtel Onomo de Bamako, un atelier de réflexion sur les stratégies à adopter pour traiter avec célérité les cas de violences basées sur le genre (VBG) au Mali.
L’atelier avait pour objectifs de proposer des stratégies pour améliorer les performances du système judiciaire malien dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Au cours de la session, les participants ont été aussi informés et sensibilisés sur les types de VBG et leur ampleur dans le contexte du conflit et post-conflit au Mali.
En plus, ils ont réfléchi à une stratégie pour le traitement rapide et efficace des cas de VBG et, surtout, pour lutter contre l’impunité, mettre en évidence les principaux défis et proposer des solutions à court, moyen et long termes. Selon, Mamadou Diakité du PDH, la violence basée sur le genre est tout acte perpétré contre la volonté d’une personne et résultant de sa détermination biologique ou de son rôle spécifique en tant qu’être sexué.
L’orateur citant les chiffres fournis par l’ONU-FEMMES, dira qu’en 2015, il a été enregistré au Mali, environ 1284 cas de violences basées sur le genre. « Sur ces cas, nous dénombrons 292 cas de déni de ressources, 288 cas d’agressions physiques, 234 cas de violences psychologiques, 223 cas de viols, 192 cas de mariages forces, 3 cas d’assassinats etc» a ajouté Mamadou Diakité.
Il ressort que contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, les victimes ne sont pas seulement des femmes. En effet, selon Me Fadima Dembélé Djourté, des hommes se sont fait violés pendant l’occupation.
Comment faire face à ces violences basées sur le genre ? Le coordinateur du PDH rappelle que le Mali a adopté une politique genre, assortie d’un plan d’action. En outre, il souligne l’adoption de textes nationaux, la ratification d’instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs aux droits des femmes.
Tsagao Koné, représentant le PNUD, a souligné que la promotion du genre et des droits de l’Homme sont la raison d’être des Nations Unies, avant de réitérer la disponibilité de cette organisation dans lutte contre les violences basées sur le genre.
La cérémonie d’ouverture de cette rencontre était présidée par Mamadou Diakité, coordinateur du PDH, représentant le ministre de la justice. Etaient aussi présentsTsagao Koné, représentant le Programme des Nations Unions pour le développent (PNUD), Mme AouaDjiré, représentant ONU-Femmes, et de plusieurs hauts cadres du système judiciaire national.
A Kéné