BRUXELLES - Le Groupe de soutien au Mali, qui rassemble les grandes organisations internationales comme l'ONU, se réunit mardi à Bruxelles pour s'entendre sur les moyens d'assurer le retour à la stabilité une fois qu'auront pris fin les opérations militaires, ont indiqué lundi des responsables européens.
Le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly mènera la délégation
malienne à cette réunion à laquelle participeront de hauts responsables de
lUnion africaine, de la Communauté économique des Etats dAfrique de lOuest
(Cedeao), de l'ONU et de l'Union européenne (UE).
"Il s'agit de préparer le jour d'après", a indiqué un responsable de l'UE,
hôte de la réunion. "Des années vont être nécessaires pour stabiliser le pays
mais nous espérons que quelques mois suffiront pour garantir un environnent
sécuritaire suffisant", notamment pour l'organisation d'élections, a-t-il
ajouté.
A cette fin, les discussions porteront sur les mises en oeuvre de la
mission militaire africaine destinée à prendre le relais des troupes
françaises (Misma) et de la mission européenne de formation de l'armée
malienne (EUTM).
A ce jour, seize pays de l'UE et un autre (la Norvège) ont annoncé leur
intention de participer à l'EUTM, dont le lancement est prévu le 12 février à
Bamako, selon un responsable de l'UE. "Il est encore possible que d'autres
pays viennent s'ajouter à ces 16 pays", a-t-il précisé, alors qu'une réunion
au niveau de l'UE sur ce sujet est prévue mardi à Bruxelles.
Parmi les pays participants, figurent la France, qui devrait assurer en
grande partie la sécurité de la mission, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les
Pays Baltes, la Pologne ou la Suède.
Sur le plan politique, la communauté internationale "va proposer son aide à
l'organisation des élections" promises par le président malien par intérim
Dioncounda Traoré d'ici au 31 juillet 2013. "C'est un calendrier ambitieux", a
souligné un responsable européen.
A Bruxelles, les débats porteront également sur la reprise de l'aide
publique au Mali, en bonne partie gelée depuis le coup d'Etat militaire du 22
mars 2012. Celle que pourrait débloquer l'UE s'élève ainsi à 250 millions
d'euros.
"Cette reprise de l'aide sera progressive (...) Les décaissements, en
crédits humanitaires et de développement, se feront en fonction des progrès de
la feuille de route" pour l'après-guerre récemment adoptée par le Parlement
malien, a indiqué lundi le ministre français chargé du Développement Pascal
Canfin, qui devrait représenter la France à la réunion de Bruxelles.
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