La volonté de parvenir coûte que coûte à la paix du gouvernement malien est connue de tous. Les groupes armés ont toujours été, sont et resteront les plus grands obstacles au retour de la paix dans notre pays. Les autorités maliennes ne manquent pas de vraie vision et de bonne foi. Ce sont les rebelles qui font obstacles au retour de la paix. Le Premier ministre, Modibo Keïta a montré la preuve à la tribune de l’Onu. En claire, il demande à l’Onu d’appuyer le Mali en renouvelant le mandat de la Minusma pour plus d’efficacité.
Le discours du Premier ministre, Modibo Keita devant le conseil de sécurité de l’Onu a été vraiment à la hauteur des attentes. Son intervention a éveillé les sens. Car le problème d’insécurité d’une manière générale et les récentes attaques perpétrées contre les soldats de la Minusma, en particulier ont attiré l’attention de la communauté internationale sur le cas de notre pays. Modibo Keita a insisté sur le renouvellement du mandat de la Minusma. Le Premier ministre, ce grand homme, cet homme d’Etat, est au parfum des préoccupations des maliens. Il est un patriote qui, malgré les attaques contre sa personne, a fait toujours fi des critiques de ses détracteurs. Il s’est concentré sur ce qu’il peut apporter à notre pays. En plus, il est doté d’une grande humilité. Il aime son pays et nous devons l’accompagner dans cette nouvelle mission qu’il veut s’assigner en vue de pouvoir aider à ramener la sécurité partant donc la paix dans notre pays.
Le Premier ministre a donné l’assurance devant l’Onu que le gouvernement du Mali est totalement engagé pour la défense et la promotion des droits de l’homme. Il a saisi l’occasion pour demander que toutes les mesures idoines soient prises pour la mise en place diligente de la commission d’enquête internationale sollicitée depuis juillet 2014 auprès des Nations Unies.
« Le démantèlement, dans le meilleur délai, des bases et check points de tous les mouvements signataires de l’Accord est un gage de bonne volonté et d’adhésion effective aux prescriptions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation », a-t-il insisté. Et d’ajouter : « L’établissement et la communication dans un délai déterminé des listes des combattants permettront d’opérationnaliser les patrouilles mixtes et d’entamer les processus de DDR et de cantonnement. »
Selon lui, le gouvernement du Mali se réjouit de l’unanimité qui se dégage sur la nature hostile de l’environnement dans lequel évolue la MINUSMA et de la nécessité de procéder à des réajustements pour changer sa posture. En effet, a-t-il rappelé, « les attaques terroristes se sont multipliées et sont devenues complexes. »
Les casques bleus de la MINUSMA, malheureusement, sont désormais une cible privilégiée des terroristes. C’est pourquoi : « Je réitère la reconnaissance du peuple et du Gouvernement du Mali aux pays contributeurs de troupes pour tous les sacrifices consentis pour le règlement définitif de la crise que traverse mon pays. »
« Ce bilan doit nous interpeller et nous inviter à réfléchir sur la nécessité de prendre en compte l’environnement et le contexte de déploiement des opérations de maintien de la paix pour permettre aux casques bleus de s’acquitter au mieux de leur mission qui consiste à sauver des vies, à restaurer et à stabiliser la paix. », a-t-il poursuivi.
Modibo Keïta a estimé que le gouvernement du Mali accueille favorablement les recommandations du Secrétaire général tendant à renforcer les capacités opérationnelles de la MINUSMA.
« Il se réjouit tout particulièrement de ce que le mandat de la MINUSMA sera axé sur un appui aux autorités maliennes afin de stabiliser les principales agglomérations, notamment dans les régions du nord pour écarter les menaces et prendre activement des dispositions pour empêcher le retour d’éléments armés dans ces zones. », a-t-il ajouté.
« Tout en prenant note de la recommandation du Secrétaire général proposant l’augmentation des effectifs de la mission, je rappelle que le Gouvernement du Mali a toujours estimé que l’efficacité de la MINUSMA est à rechercher plutôt dans le renforcement de ses capacités opérationnelles qui, à notre avis, passe par : une posture plus robuste et plus active ; une redéfinition des règles d’engagement ; un soutien aux Forces Armées du Mali accompagné d’une coordination opérationnelle ; un soutien aux initiatives régionales de lutte contre le terrorisme, notamment celles du G5 Sahel, de la CEDEAO et de l’Union africaine. »
Nous espérons qu’après l’intervention du chef du gouvernement, Modibo Keïta, le conseil de sécurité de l’Onu saura qu’il est nécessaire de bien renforcer le mandat de la Minusma afin de lutter efficacement contre les groupes terroristes qui menacent la paix au Mali.
S.T