Le document fixe les modalités de mise en place des autorités intérimaires et du déploiement des services décentralisés dans le Septentrion.
Le protocole d’entente sur l’installation des autorités intérimaires a été officiellement signé hier dimanche par toutes les parties, marquant ainsi une avancée majeure du processus de paix. La cérémonie s’est déroulée à la Cité administrative, en présence de la quasi-totalité des leaders des groupes armés de la CMA et de la Plateforme, de membres du Comité de suivi de l’Accord et d’autres personnes ressources invitées.
Le protocole d’entente propose les modalités pratiques de la mise en œuvre des autorités intérimaires, du déploiement des services décentralisés de l’Etat ainsi que des chefs de circonscriptions administratives et du mécanisme opérationnel de coordination des régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudenit et Ménaka. Le texte de 5 pages a été validé par les membres du Comité de suivi de l’accord lors de sa dernière session. La signature d’hier apporte une légitimité supplémentaire et une meilleure adhésion à l’entente. Pour s’en rassurer, le ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction des régions du Nord, Hamadoun Konaté, a longuement échangé avec les signataires avant la cérémonie.
« Nous sommes réunis pour signer un document qui donne un véritable coup d’accélérateur à la mise en œuvre de l’accord », a annoncé Hamadoun Konaté. Après la signature du document, le ministre a expliqué que la démarche était inclusive et que la teneur des clauses est conforme à l’Accord pour la paix et la réconciliation. « Il va nous permettre de garantir les dividendes de la paix et la prise en main de la gestion de la sécurité et du développement social des différentes communautés. Il s’agit du démarrage du processus de retour à la normal, car il débouche sur l’organisation des élections générales », a indiqué le ministre Konaté qui a félicité tous les acteurs.
Il n’a pas manqué d’insister sur le respect des engagements. « C’est en respectant nos engagements que nous pouvons aller de l’avant », dit-il, tout en prenant l’engagement, au nom de l’Etat, « d’accélérer le pas pour un retour effectif à la normale ». Le ministre a salué l’esprit constructif des responsables de la Coordination et de la Plateforme dans la finalisation du document. Le temps, c’est notre ennemi principal, juge-t-il pour dire combien « le chronogramme est serré ».
Après la signature du document, au nom de la Plateforme, Harouna Touré, s’est réjoui d’un coup d’accélérateur qu’il considère comme « le premier acte de la mise en œuvre de l’Accord de paix ». Il s’est engagé, au nom des groupes armés qui composent la Plateforme à « respecter » les engagements.
Le chef de la délégation de la Coordination, Sidy Ibrahim Ould Sidatti, a pour sa part salué l’avènement d’« une nouvelle phase dans la mise en œuvre de l’accord ». « Ce point constituait un blocage. Notre engagement n’a pas fait défaut. Nous allons honorer nos engagements. Nous ferons tout notre possible pour que la sécurité puisse être une réalité », a-t-il promis.
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