Moins d’une semaine après le décès de quatre (04) jeunes recrues, en formation à Faladié et Séguéla, trois autres ont été évacuées sur Bamako. Constat triste. Deux éléments qui souffraient certainement de diabète, selon des expertises médicales en tout cas, n’ont pas survécu. Au total, cela fait déjà six victimes dans les rangs des nouvelles recrues. D’où la colère au Ministère de tutelle qui a ordonné immédiatement l’ouverture d’enquêtes.
Dans notre livraison du lundi 13 juin, nous évoquions la ”mort de quatre recrues” dans les rangs de l’Armée nationale. Des jeunes gens, nouvellement incorporés, écrivions-nous, ont trouvé la mort dès leur première semaine de séjour. A Faladié (Bamako) et Séguéla (Kayes), lieux d’entrainement, l’on a déploré deux victimes d’un côté comme de l’autre. Officiellement, rien n’avait filtré sur les faits. L’on a simplement appris auprès de certaines familles que leurs enfants souffraient de ceci ou de cela. Des maladies comme le diabète et l’épilepsie avaient été évoquées.
Et avant que l’on ne finisse de faire le deuil de ces quatre recrues, nos sources indiquent que trois (03) éléments du centre de Séguéla (Kayes) ont été évacués sur Bamako, la capitale. Très mal en point, ils ont aussitôt subi d’intenses examens médicaux. Le diabète a encore fait parler de lui. Deux d’entre eux en souffraient au moins. Le constat final est triste. Sur les trois recrues évacuées, deux morts sont enregistrées.
D’où la colère au Ministère de la Défense et des Anciens Combattants où ordre a été donné d’ouvrir des enquêtes immédiatement. Dans un premier temps, les regards se dirigent vers le début du recrutement de ces jeunes recrues. Il serait même question de vérifier les compétences professionnelles des médecins qui avaient en charge les premières visites. Des vérifications de diplômes devraient mêmes avoir lieu. Car, assure t-on, le Chef du département souhaiterait situer les responsabilités.
En attendant, les observateurs s’interrogent sur les conditions de vie et de travail dans les camps d’entrainement prévus (Séguéla, Faladié, Tiby, …). Dans le dernier lieu, Tiby, dans la zone de San, il manquerait même de l’eau à boire. Et du début des internements, 06 juin 2016, les recrues auraient passé des jours sans dotations convenables. Dans une armée en refondation, avec tous les discours sur les bienfaits des pouvoirs publics (Loi d’Orientation et de Programmation militaire par exemple), cela ne dépasserait-il pas l’entendement ?
B.Koné