Conformément à ses objectifs de favoriser l’émergence d’un débat politique sur les questions d’importance majeure, la fondation CMDID, entend apporter sa contribution à l’émergence politique des femmes et à l’organisation des élections communales et régionales paisibles en 2016. A ce titre, le CMDID a organisé un atelier d’échanges interpartis afin de soutenir l’appropriation de cette loi par les acteurs politiques et faciliter la formulation de recommandations prenant en charge les préoccupations citées ci-haut.
La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, Moussa Guindo, conseiller technique, qui avait à ses côtes le vice-président de la fondation du Centre malien pour le dialogue interpartis et de la démocratie (CMDID), Mr Dajié Sogoba ainsi que beaucoup des femmes leaders des partis politique. C’était le jeudi 16 juin 2016 à la maison du partenariat.
Cet atelier s’inscrit dans une perspective utile de contribuer à l’émergence d’un débat politique et à la formulation aidant à la rédaction et l’adoption d’un décret d’application consensuel en vue de minimiser les difficultés liées à l’application de cette nouvelle loi.
Toutefois, il faut rappeler que la fondation CMDID représente depuis sa création, un cadre d’échanges exemplaires qui fait de l’organisation des débats thématiques, une priorité de ses priorité en vue de renforcer les capacités des partis politiques au Mali à travers le dialogue.
Pour le vice- président, la problématique du genre a toujours été un sujet de grande importance marquée par une volonté politique qui a permis l’adoption de la loi N°2015-052 du 18 décembre 2015, « instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives ». Ce texte corrige au moins partiellement les disparités de représentation entre les femmes et les hommes.
Il indiquera que cette loi, au-delà de favoriser les femmes, fait la promotion du genre dans toutes les instances nominatives et électives. Il s’agit donc de voir dans quelle mesure les hommes et les femmes peuvent, de façon équitable, participer à la gestion du pays.
Cette loi constitue une étape importante pour accroitre de manière significative le nombre de femmes dans les sphères décisionnelles. Cependant, une chose est d’adopter une loi, une autre est d’assurer sa mise en œuvre effective qui certes prendra du temps. Mais en tout état de cause, la présente loi est une véritable avancée car l’égalité femmes hommes est un impératif éthique et politique, c’est aussi une condition d’efficacité de nos politiques en faveur du développement durable.
Abdramane Samaké