Les enfants étant l’avenir de toute nation, la mobilisation autour de leur protection doit être une priorité pour tous : parents, communautés, autorités administratives et politiques Ségou, la cité des « Balazans » a donné, jeudi dans la salle « Meruba », le ton de la 26e édition de la Journée de l’enfant africain célébrée un peu partout en Afrique sous le thème « conflits et crises en Afrique : protégeons les droits de tous les enfants ».
Dans notre pays, la journée phare a été reportée en raison du mois de Ramadan. Cependant, les activités retenues ont déjà commencé aussi bien à Bamako que dans les régions. Ainsi à Segou, la mobilisation était donc grande autour de l’activité initiée par la Direction régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en collaboration avec leurs partenaires, notamment l’Ong « Educo». C’était sous la présidence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba.
Les autorités politiques administratives et les notabilités de Ségou sont venus célébrer avec les enfants de la Cité des Balazan cette journée historique. Discours, animation musicale, poésie, chorégraphie et remise de prix aux élèves les plus méritants de Ségou et Pelegana ont été les temps fort de cette célébration.
Maïmouna Cissé, la présidente régionale du Parlement des enfants a indiqué que la présente édition de la journée de l’enfant africain est célébrée dans notre pays dans un contexte ou beaucoup d’enfants victimes de conflits vivent avec les séquelles de la crise. Toute chose qui frêne, dit-elle, leur développement physique et intellectuel. Elle a plaidé pour la mise en œuvre rapide de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, afin que la paix retourne définitivement.
La Directrice régionale de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Tall Fatoumata Wagué, a, pour sa part, rappelé les nombreux efforts du gouvernement et de ses partenaires pour la protection et l’épanouissement de l’enfant malien, même si des efforts restent à faire, notamment en période de crise.
S’y ajoute qu’environ 5 enfants sont victimes de reste d’explosifs de guerre avec un décès. Selon la Directrice régionale, le thème de cette édition impose que nous reconnaissons que les conflits et les crises ont largement affecté notre système de protection des enfants. Cela, indique-t-elle, interpelle chacun au niveau où il se trouve. Pour cette raison, elle a invité une fois de plus l’ensemble des partenaires à inscrire dans leur programme des actions visant à protéger les droits de tous les enfants maliens.
Le choix du thème, explique le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Ba, est un appel à tous les décideurs au respect des engagements pris à travers les textes juridiques internationaux et nationaux, par l’adoption de mesures adéquates pour protéger les populations en général et particulièrement les enfants et les femmes des conséquences des conflits armés et crises qui sont de véritables facteurs de violations de leurs droits fondamentaux. Le continent africain étant, sans conteste, l’une des régions les plus sujettes aux conflits dans le monde.
Au Mali, bien que la situation ait positivement évolué compte tenu du contexte d’apaisement qui prévaut aujourd’hui, il reste que les conséquences de la crise perdurent et le Gouvernement, en collaboration avec tous les partenaires et toutes les parties concernées, doit multiplier les actions de renforcement et de consolidation de cette situation. D’où le choix de retenir le thème sous régional qui s’adapte à notre contexte.
Cette journée commémore le massacre, le 16 juin 1976, de centaines d’enfants tués par le pouvoir de l’Apartheid, alors au pouvoir en Afrique du Sud, lors d’une marche pour leurs droits à Soweto. La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Organisation de l’unité africaine (Oua), aujourd’hui Union africaine (Ua), a institué en juillet 1990, la Journée de l’enfant africain célébrée le 16 juin de chaque année. Au Mali, elle est activement célébrée depuis 1991.
M. A. Traoré
(Cellule de communication au MPFEF)
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