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Gouvernance au Mali : Yèrè sago kè tilé bora
Publié le lundi 20 juin 2016  |  L’Inter de Bamako
Premier
© aBamako.com par A.S
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA
Le Conseil des Ministres s`est réuni en session ordinaire, le mercredi 14 janvier 2015 dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba sous la présidence du Président de la République, Monsieur Ibrahim Boubacar KEÏTA.




Qui pouvait imaginer un seul instant que l’homme qui incarnait l’espoir de l’écrasante majorité des électeurs maliens en juillet et août 2013 pouvait oser mettre entre parenthèses les aspirations profondes de tout un peuple ! A moins d’être parmi les plus avertis de la scène politique nationale sinon, au regard de ses slogans de campagne (Pour l’honneur du Mali, Le Mali d’abord), l’on ne pouvait s’attendre à cette indifférence ineffable du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK).
En tout cas, nul doute aujourd’hui que c’est bien IBK qui constitue le grand problème du Mali. Cela est d’autant exact qu’il n’y aucun secteur de la vie nationale où les Maliens peuvent en toute bonne conscience lâcher le moindre ouf de soulagement.
Du gouvernement d’Oumar Tatam Ly à celui de Modibo Keita, bien de ministres ont montré et continuent à montrer qu’ils ne sont ni de près ni de loin au service des contribuables maliens dont ils ne cessent de sucer le sang.IBK, pour récompenser ainsi ses électeurs, a eu recours à des hommes et à des femmes qui se sont disqualifiés aux yeux de notre peuple travailleur. Et depuis, la situation nationale s’empire chaque jour que Dieu fait au Mali et pour cause :

– Dans le domaine de la santé, en dépit de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) notre peuple meurt de toutes les maladies mêmes les plus bénignes. Tenez ! Dans les normes, c’est bien plutôt l’Etat malien qui a obligation de garantir à ses citoyens la bonne santé indispensable à tout processus de développement national. Si l’Etat se soucie bien de ce développement !

– Dans le domaine de la sécurité, nul doute que de plus en plus notre peuple a la mort dans l’âme. Point n’est besoin d’épiloguer ici sur le fait que de plus en plus la scission de notre pays apparait au grand jour. Les Maliens n’ont pas élu IBK en 2013 pour ce résultat.

– Dans le domaine de la lutte contre la corruption et les malversations financières, l’année 2014 placée par IBK sous le signe de la lutte contre la corruption et la délinquance financière a accouché d’une souris au museau transpirant. Dans tout ça, IBK ne dit rien comme s’il n’est pas au Mali ! Pendant ce temps, la misère continue d’humilier notre peuple.

– Dans le domaine de l’enseignement, les ministres en charge de l’Education font la pluie et le beau temps comme s’il gérait leur propre famille. Sans qu’IBK ne se démarque d’eux et pour cause :

Depuis le début de l’année académique 2015-2016, les enseignants du secondaire relevant des collectivités observent la rétention des notes. En réponse, Barthélemy Kénékouo Togo brandit la menace de sanction quand bien même il sait que ces enseignants ne revendiquent que leurs droits légitimes.

Pendant ce temps, «l’ethnicisation» de notre administration va bon train. IBK ne dit rien face à ce cataclysme de l’enseignement secondaire. Comme pour dire que le ministre peut tout oser et tout faire sauf servir la cause de notre système éducatif. Ceux qui ont été mis en prison par Mme Togola Jacqueline Marie Nana ou demis de leur fonction de responsabilité se sont retrouvés plus haut placés et confortablement.

Pendant ce temps, le ministre de l’Enseignement supérieur maître Mountaga Tall peut se donner le droit de refuser de discuter avec les enseignants de l’Institut universitaire de gestion(UIG) en illimitée. Pourtant, c’est à cause qu’il est à la tête de ce département qu’il ramasse mensuellement ses millions de primes de fonction ministérielle. Là, il n’échappe plus à personne que Tall est à son propre service aux dépens de l’Enseignement supérieur dans notre pays.

IBK, dans tout cela continue ses nombreux voyages à travers le monde sur fond de déception humiliante de son peuple. Mais, pour celui qui a écouté ses propos en 1994 avertissant les enfants des démunis que les enfants à eux viendront des grandes écoles occidentales avec des gros diplômes pour commander aux enfants des damnés du Mali.

A ce niveau, il aurait dû ajouter que les enfants des «bras longs» étudiaient à l’étranger avec la sueur des masses populaires maliennes. Aussi, le président IBK est-il en mesure de dire à la face de son peuple qu’il ne sait pas que l’école malienne est politisée pour des fins inavouables.

Le sort réservé à nos enfants c’est de se jeter dans la grande inconnue de l’émigration clandestine parce que désormais le feu de la misère et de la spoliation les brûle sur la terre de leurs ancêtres. C’est avec amertume que nous rappelons ici que trente-quatre corps dont vingt enfants ont été retrouvés dans le désert nigérien. Le mal de l’Afrique, ce sont ses dirigeants.

En tous cas au Mali aujourd’hui, on peut dire avec juste raison que le chaud soleil du libertinage est désormais scintillant dans le firmament de la terre de nos ancêtres à nous tous. Lorsque les ministres peuvent tout oser et tout faire sans la moindre réaction du président, il faut dire que c’est celui-ci qui est indifférent au cri de détresse de son peuple.

Que Dieu sauve le Mali !

Fodé KEITA
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