Au Mali, un mouvement politico-armé s’ajoute à la liste des groupes qui opèrent dans le centre et le nord. Il s’agit de l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l'identité peule et la restauration de la justice.
Selon ses fondateurs l’objectif du mouvement serait de protéger cette communauté contre "l'armée et des milices". Un mouvement "non jihadiste et non indépendantiste" c’est ainsi que s'identifie l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l'identité peule et la restauration de la justice.
Oumar Aldjana qui se présente comme le "secrétaire général" de l'organisation est également président de l'association malienne "Kawral Poulakou". Une association qui avait récemment dénoncé le meurtre de Peuls considérés par l'armée et des milices comme des jihadistes. Quel crédit accorder à ces déclarations ? Pour l’éditorialiste malien Baba Ahmed "l'annonce est à prendre avec prudence". Ces groupes armés sont effectivement très changeants. Parmi ceux basés dans le centre du Mali et qui recrutent au sein de la communauté peule, il y a notamment le Front de libération du Macina dirigé par le prédicateur radical Amadou Koufa. Selon le politologue Michel Galy, la création de ces mouvements au centre du Mali à de quoi inquiéter notamment le pouvoir de Bamako déjà engagé dans un processus de paix avec les groupes rebelles actifs dans le nord.
Actuellement le Mali est dans un processus de mise en œuvre de l’accord de paix signé entre Bamako et les séparatistes du nord. Un accord qui exclut les groupes djihadistes et ceux nouvellement créés. Des organisations comme « la Société pour les peuples menacés » ont déjà mis en garde contre un échec du traité de paix.