La Mauritanie, le Mali et le Haut Commissariat aux réfugiés ont signé jeudi 16 juin à Nouakchott un accord tripartite pour le rapatriement volontaire des réfugiés maliens dans leur pays.
Mais, la plupart des réfugiés n'envisagent pas le retour. En matière de sécurité comme de reconstruction, ils estiment que la mise en oeuvre de l'accord de paix n'a quasiment pas débuté et préfèrent donc rester pour le moment à Mbera.
Car même si la vie est difficile dans le camp, les besoins de base en éducation, santé et assainissement sont pourvus. Et la sécurité assurée. « Chez nous, les hommes armés sont partout ; même dans les villes où sont situés les sites d'accueil, il y a des attaques », explique un jeune réfugié. « Et si tu arrives vivant dans ta localité, il n'y a plus rien, puits gâtés, maisons détruites : il faut un minimum de sécurité et de reconstruction pour qu'on puisse rentrer », souligne-t-il.
« L'insécurité dans cette région n'est pas le fait des mouvements armés, mais du terrorisme international », a tenu a préciser le ministre de la Solidarité. « Nous ne pouvons donc attendre la fin de la lutte anti-terroriste pour recevoir nos compatriotes ou non », a-t-il conclu.