L’honorable Sidy FOMBA a vécu. Il a été accompagné à sa dernière demeure avec la manière et tout l’honneur du à son rang. La vie a repris son cours et la politique ses droits. Comme la nature a horreur de vide, il faut organiser des partielles pour combler le poste vacant. Avant même l’annonce officielle du scrutin, les politiciens avaient déjà commencé à miner le terrain. Le résultat est on ne plus clair.
Près d’une dizaine de candidatures pour le seul poste qu’occupait l’élu du parti Yelema. Parmi les partants les plus on dénombre l’ADEMA, le RPM, l’URD, le SADI, le CODEM, le PDES, YELEMA naturellement et RPVR. Les grands absents de la chevauchée sont le RDA, le CNID, le MPR.
Avec l’atomisation du cosmos politique, tous les analystes prévoient un second tour entre le RPM et l’ADEMA qui ont des candidats d’une certaine pointure.
Le RPM est porté par Mamadou CAMARA, l’éphémère directeur général de l’office riz Ségou et inspecteur en chef de service de l’agriculture. N’ayant pas eu suffisamment de chance avec la carrière technico-administrative, notre infortuné ex DG voudrait peut être rattrapé le gap avec un fauteuil à la représentation nationale. Pour cela, il bénéficie de son statut d’enfant du terroir et de ses qualités d’ancien vulgarisateur. Aussi pourra t- il compter sur l’influence du parti au pouvoir.
Ces atouts seront il suffisants pour tenir tête à un habitué et enfant du terroir comme Bourama DICKO de l’ADEMA ? La question mérite réflexion car M. DICKO fut député indépendant de 2007 à 2012 avant de rejoindre l’ADEMA. Ancien président de la commission défense de l’Assemblée, notre ex gendarme dispose d’un tissu relationnel suffisamment dense dans le cercle. C’est à cause de ses atouts que le RPM malgré la victoire de son candidat à la présidentielle avait fait chemin avec lui sur la liste commune ADEMA/RPM qui malheureusement a été disqualifiée. Certes l’ADEMA est fragilisée même si la tendance est à la reconstitution depuis le 25 mai passé mais DICKO reste un caïd qu’il faut prendre au sérieux. Mais n’anticipons pas, laissons le temps choisir dans ce domaine parsemé d’impondérables.
MOD
Source: Delta Tribune