Avec près de 40 ans d’expérience dans le domaine, le nouveau ministre de l’agriculture Kassoum DENON est un homme de sérail. Sa carrière a démarré dans les années 78 à l’opération des périmètres irrigués de Kayes (OPI) de Kayes où il a assuré les missions de vulgarisation et de formation des paysans. De là il effectuera un séjour éclair de 1986 à 1987 comme chef de ZER CMDT à Koutiala.
Monsieur DENON aura l’occasion à partir de 1988 de se mettre réellement en valeur à l’ex opération riz devenue office riz Ségou. Durant onze ans, il fut successivement chef de section, chef de division, Directeur Général Adjoint et directeur général de la même entité. La « décennie DENON » sera marquée par des réformes institutionnelles et la restauration de la confiance entre l’office riz et les partenaires au développement. Conséquence, la mise en route de plusieurs projets de diversification de revenus des producteurs et de projets structurants au nombre desquels on peut retenir le Projet de Développement Intégré de Ségou (PDIS), le PADER-TKT. La vie reprendra ses droits à l’office riz. Apres avoir échappé définitivement au naufrage, l’office riz Ségou pouvait envisager de mettre le cap sur la reconversion de ses casiers en maitrise totale. Un programme volontariste qui bénéficiera de l’accompagnement des PTF. Ceux –ci après avoir financé la réalisation le PADRT-TKT étaient dans les dispositions favorables pour le paquet d’études des casiers de Soké et Dioro
Mais en 2009, Kassoum DENON est consacré PDG de l’office du Niger. L’office riz entre dans les zones de turbulences .instabilité directionnelle et manque d’autorité se côtoient, les indicateurs de performances virent du vert à l’orange pour ne pas dire rouge chez les paysans de TIENKOUNU.
Le séjour à l’office du Niger ne durera que deux ans. DENON quittera le poste en 2011 avant d’être nommé au département de l’agriculture comme chef de la cellule de coopération internationale jusqu’en juillet 2015 où il sera nommé comme conseiller technique à la présidence en charge des questions de développement rural et de l’environnement.
Diplômé de l’IPER de Katibougou, l’homme s’est incessamment « mis à jour ». Ainsi il a fréquenté l’université d’agronomie d’Alexandrie et le centre international pour le développement agricole du Caire en Egypte.
En 1993 il entre à l’Institut forum de Paris où il renforcera ses capacités en management financier des entreprises agricoles, puis à l’Institut international pour le management et le développement de Washington.
Reconnu être un homme d’action, son retour en première ligne suscite un espoir certain chez les producteurs et singulièrement ceux de l’office riz Ségou où les projets qu’il a initiés piétinent encore.