Loin des cameras et de la scène musicale malienne ces derniers temps, l’artiste-musicienne, Batoma Sissoko nous a accordé un entretien à son domicile à Daoudabougou. Un entretien au cours duquel, elle nous parle d’elle-même, de sa carrière musicale mais aussi de ses projets en cours. Lisez plutôt.
Selon Batoma Sissoko, elle est originaire de Kita et est la fille d’Oumar Sissoko et de Maïmouna Kouyaté. Elle a commencé à chanter depuis le bas âge à sept (07) ans lorsqu’elle accompagnait sa maman aux cérémonies de mariages et baptêmes, a-t-elle expliqué.
A l’en croire, à ce jour, elle compte quatre (4) albums sur le marché dont le premier s’appelle ‘’Kalifa’’ sortie en 1999, le 2ème ‘’Tiéba djahili’’ en 2003, le 3ème ‘’Tiéba galan’’ en 2012 et le 4ème ‘’Nawé’’ après 2012.
Son 5ème album, dit-elle est en cours et sera produit par Boncana Maïga. Et le clip va bientôt sortir sur TV5, a-t-elle promis.
Pour la chanteuse Batoma Sissoko, ses œuvres musicales sont inspirées par les faits de société, les problèmes des hommes polygames, la mésentente dans les grandes familles, entre autres. Bref, les situations vécues au quotidien par les Maliens.
S’agissant de ses débuts dans la musique, l’enfant de Daoudabougou dit avoir eu beaucoup de difficultés, mais que ce sont ses tantes qui l’ont surtout aidé à faire face à ses difficultés et à les surmonter.
Comme tous les autres artistes maliens et même africains, elle a déploré le phénomène de la piraterie qui constitue un frein à leur épanouissement. Mais aussi, qui leur empêche de vivre du fruit de leur travail. Un autre fait que Batoma Sissoko a dénoncé est le transfert de leurs musiques avec les téléphones et les ordinateurs. Car selon elle, les artistes investissent des millions dans leurs albums et leurs musiques sont transférées dans les cybercafés à 50 ou 100 F. Ce qui constitue une énorme perte pour eux. Une situation qui tue les artistes, a-t-elle regretté.
Face à cette situation, elle a lancé un appel à l’endroit du gouvernement du Mali pour qu’il aide les artistes maliens face à ce fléau pour que la musique malienne puisse aller de l’avant. Aussi, elle a demandé aux artistes maliens de se donner la main pour ensemble faire face au phénomène de la piraterie et promouvoir davantage la musique malienne à travers le monde.
Fatoumata Fofana