Dans le cadre de la semaine des victimes qui se tient au Centre International de Conférence de Bamako (CICB) du 20 au 25 Juin 2016, la COMADDH et ses partenaires ont réuni les victimes de la crise malienne et les experts afin d’échanger sur le fonds au profit des victimes qui se trouve au niveau de la CPI.
Cette rencontre est organisée par la COMADDH dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale des Nations Unies pour le soutien aux victimes. Plusieurs sujets relatifs aux droits des victimes de la crise malienne sont au menu. Parmi ces sujets, le fonds au profit des victimes.
La conférence sur les fonds au profit des victimes a pour objectif de cerner les différents fonds au profit des victimes. De façon spécifique, elle permettra, notamment aux victimes de connaitre l’existence de fonds au profit des victimes, de partager ses objets, les groupes cibles éligibles, les critères et conditions d’accès ainsi que les modalités de fonctionnement desdits fonds.
La Conférence sur le fonds au profit des victimes a été animée par Salif FOFANA. Selon Monsieur FOFANA, le fonds au profit des victimes est constitué de deux organes, son secrétariat est lié à la direction générale de la CPI. Le fonds a deux mandats principaux, son premier mandat est l’exécution des ordonnances de réparation prononcées par la CPI et le soutien des réhabilitations, physiques, psychologiques et/ou le support matériel des victimes.
Ce fonds selon Mr FOFANA, provient des cotisations des Etats signataires du statut de la CPI, des dons, et les fortunes des auteurs violations graves des droits humains dont les affaires sont devant la CPI.
Des projets des populations victimes d’exactions dont l’affaire est devant la CPI peuvent être aussi financés par le fonds au profit des victimes.
Le problème est que l’acquisition de ce fonds par les victimes maliennes, n’est pas pour aujourd’hui car, Il faut que la CPI ait un bureau au Mali pour que les victimes maliennes puissent bénéficier de ce fonds. Malheureusement il y a pas de bureau de la CPI au Mali pour le moment. Cette situation prive donc les victimes maliennes du fonds au profit des victimes. Ce fonds reste quant même, un fonds d’espoir pour les victimes maliennes a ajouté le conférencier du jour.
Au cours de cette conférence, d’autres actions d’accompagnement des victimes ont été également citées. Parmi ces actions il y a bien celles qui ont été menées par l’ONG Cri de Coeur, surtout pendant la crise. Les participants ont unanimement salué ces actions de cri de coeur.
C’est un Président de Cri de Coeur, Almahady CISSE, bien réconforté, qui a pris la parole pour parler de certaines actions menées par sa structures au profit des victimes par un fonds qui servait de fonds d’assistance aux victimes. Depuis la crise, il y a eu des soutiens dispersés au profit des victimes, et l’Etat malien en vue de coordonner les efforts et les formaliser a pris une loi et son décret d’application pour protéger le droit des victimes.
La loi d’indemnisation des victimes qui est l’expression forte de l’Etat en vue de protéger les victime a été expliquée aux participants par Me Mamadou Diarra. Selon Me Diarra, cette loi définit la victime, garantit sa protection et la réparation des préjudices qu’elle a subit. Le conférencier a invité les victimes de s’approprier de cette loi et de la vulgariser afin de l’utiliser pour leur bien être.
Les participants ont exprimé un grand intérêt pour toutes les questions qui étaient au coeur des débats, et des nombreuses questions et commentaires témoignent suffisamment cela.
Ces victimes qui sont venues nombreuse pour participer à cette semaine, ont déploré la lenteur du processus d’indemnisation des victimes. Elles ont demandé que les victimes soient informées de l’existence de ce fonds afin qu’elles se préparent pour bien d’agir.
Il faut noter qu’au cours de cette semaine, les participants échangeront également sur plusieurs autres sujets tels que l’état des lieux des actions de soutien aux victimes.
Fsanogo/abamako.om