Partout où il est passé, le ministre Coulibaly a donné des instructions fermes pour la rigueur dans la visite médicale et la formation, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des nouvelles recrues
Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants Tiéman Hubert Coulibaly vient d’effectuer une tournée du 18 au 20 juin dans les centres d’instruction de Markala, Bapho, Tiby (région de Ségou) et Koutiala (région de Sikasso). Ces différents centres regroupent au total 2.505 recrues dont la formation a commencé le 10 juin et s’étendra sur 4 mois pour la formation commune de base. Ensuite, ces nouvelles recrues seront reparties entre les différents corps de l’armée et des services de sécurité (protection civile, armée de terre, armée de l’air, garde nationale, gendarmerie).
A Markala, les recrues sont au nombre de 747 et sont encadrées par 64 instructeurs. A Bapho, 61 instructeurs encadrent 500 recrues. A Tiby, 737 recrues sont formées par 81 instructeurs. A Koutiala, les recrues au nombre de 521 sont formées par 85 instructeurs.
Le ministre Tiéman Hubert Coulibaly était accompagné au cours de sa tournée des officiers impliqués dans la reforme de l’armée. Doter le pays d’un outil de défense capable de faire face efficacement à sa mission, telle est l’une des promesses de campagne du chef de l’Etat. C’est dans cette optique que la loi d’orientation et de programmation militaire a été élaborée et dont la mise en œuvre est en cours.
Il s’agissait pour le ministre Coulibaly au cours de cette tournée de constater sur le terrain le bon déroulement de la formation des nouvelles recrues. Premier constat : les fils et les filles du pays aspirent à faire partie de la nouvelle armée en gestation. Deuxièmement : la visite médicale est bien assurée car chez des recrues certaines pathologies ont été décelées dès le début de la formation. Ceux qui peuvent être soignés, le seront avant de regagner les rangs de l’armée. D’autres seront priés de retourner à la vie civile.
TROUPELe ministre Tiéman Hubert Coulibaly a réitéré les instructions fermes au sujet des visites médicales d’arrivée qui doivent être faites correctement afin d’éviter des problèmes de santé. Non décelés au début de la formation, les problèmes de santé peuvent entraîner souvent le décès des recrues. C’est pourquoi dès l’arrivée des candidats dans les différents centres d’instruction, une fouille minutieuse a été menée. Des médicaments pharmaceutiques frauduleux, traditionnels ont été découverts dans les bagages de certaines recrues. Automédications pour les uns et produits de dopage pour les autres. Tous ces produits non prescrits par les médecins de l’armée ont été saisis. Lors des échanges entre le ministre Coulibaly et les nouveaux soldats, l’accent a été mis sur le danger que constitue l’automédication.
Selon les instructeurs, ce sont les parents des nouveaux soldats, pensant aider leurs enfants, qui leur achètent des médicaments non prescrits par un médecin militaire.
Améliorer le quotidien. Le ministre de la Défense et des Anciens combattants a également fait le constat que les conditions d’hébergement des nouvelles recrues laissaient à désirer. A la suite de la visite des dortoirs, des cuisines, de l’infirmerie, à Markala et Bapho, le ministre Coulibaly a instruit sur un ton ferme que les conditions de vie soient améliorées. « Certes les conditions de formation doivent être rigoureuses, mais les soldats méritent d’être mieux logés, nourris et soignés dans un environnement assaini », a souligné Tiéman Hubert Coulibaly. Dans certains dortoirs, les moustiquaires des soldats sont attachés à des branches d’arbres qui tombent presqu’à chaque mouvement dans le lit. Les noms ou les numéros d’immatriculation des recrues sont écrits à la main sur des bouts de cartons, accrochés au pied des lits.
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