Sur instruction du président de la République, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, accompagné d’une forte délégation, a effectué le dimanche 19 juin 2016 une visite dans les Centres d’instruction de Markala, Bapho, Siby et Koutiala. Objectif : s’enquérir des conditions de formation et de vie des nouvelles recrues de l’armée, contingent 2015, afin de trouver des solutions idoines aux défaillances constatées.
Première étape de la visite du ministre Coulibaly, le Centre d’instruction de Markala, qui a accueilli l’arrivée des recrues le 1er juin 2016. Ce Centre accueille 747 recrues dont 320 filles avec 85 encadreurs.
Selon le directeur du Centre d’instruction de Markala, Amadou Kassambara, pour cette formation commune de base, dès leur arrivée, les recrues ont été accueillies avec professionnalisme et les premières activités ont consisté à procéder à la fouille, au contrôle et à l’indentification. Il dira que l’instruction s’est focalisée d’abord sur la formation commune de base, à savoir, l’école de soldat, la connaissance de l’hymne national et le règlement du service dans l’armée.
Le directeur du Centre d’instruction de Markala a également fait savoir que vu la situation actuelle du pays, des patrouilles sont organisées toutes les 2 heures et que le Centre est en contact permanent avec l’Officier de renseignements de la 2ème région militaire. Il a enfin sollicité du ministre la mise à disposition d’ambulances pour les évacuations et le renouvellement des infrastructures.
Après Markala, la délégation ministérielle s’est rendue au Centre de formation professionnelle de Bapho, spécialisé en génie militaire. Ici, il y a 497 recrues-tous des hommes- avec 61 personnels d’encadrement. Les difficultés dans ce Centre tournent autour du manque de forage et la non-dotation du personnel d’encadrement en uniforme militaire.
La 3ème étape de la visite du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, a été le Centre d’instruction de Siby, dans le cercle de San, qui abrite la formation de 737 recrues, tous des hommes, dont 81 encadreurs. Ce Centre a ouvert ses portes en 2012 et est à sa 5ème série de formation militaire. Il comprend un espace d’instruction, un espace de loisirs et de sports et un champ de tirs. Il est confronté à l’inexistence d’un champ de tirs répondant aux normes de sécurité, à un problème d’électricité et d’eau potable ; au manque d’armement pour la spécialisation…
Le ministre Tiéman Hubert Coulibaly a visité en dernier lieu le Centre d’instruction de Koutiala, qui accueille 721 recrues avec 85 encadreurs, tous en bonne santé. Il est situé à 7 Km au Nord de la ville et du village de Waladougou. Le Centre est composé d’un bâtiment pour officiers, d’un bâtiment de sous-officiers, d’un bâtiment hommes de rangs et d’une infirmerie, des hangars, des tentes et des toilettes. Il a démarré cette année ses activités par le recrutement de l’encadrement pour préparer l’arrivée des recrues. Les recrues sont arrivées le 10 juin 2016.
Selon le Capitaine Samba Sissoko, Commandant du Centre, avant l’installation des recrues au Centre, une fouille minutieuse a été menée pour se débarrasser de tous les produits et objets appartenant aux recrues incompatibles à la formation. Il dira qu’après cette fouille, ils ont procédé à l’accueil administratif et à l’organisation des recrues en compagnies et sections. Pour le commandant Samba Sissoko, le Centre de Koutiala est à la phase de mise en condition physique, à la préparation morale et à la culture d’esprit de canarderie.
Dans tous les Centres d’instruction visités, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a livré le même message aux recrues et aux encadreurs. Tiéman Hubert Coulibaly a, dans son message, dit aux recrues : «… je vous rends visite aujourd’hui sur instruction du président de la République, chef suprême des armées, pour vous apporter ses salutations et ses encouragements. Vous commencez maintenant la formation qui devra faire de vous les soldats du Mali, le rempart de la République et l’espoir de la Nation. Le contingent 2015 est celui de tous les espoirs. L’espoir de la marche reprise vers les victoires, le succès et le renouveau de l’action de notre armée en faveur du développement de notre pays».
Et d’ajouter : «Vous allez bientôt, après cette formation, faire partie d’une armée qui devra servir non seulement notre Nation, mais aussi notre sous-région et l’ensemble du contient africain qui sert ailleurs. Cela nécessite que vous soyez bien formés. Soyez à la tâche tous les jours avec assiduité, concentration, dignité et bonheur pour qu’à la sortie, vous puissiez être les véritables porteurs des espoirs. Force et cohésion, oui, vous devez être forts moralement et physiquement. C’est pour cela que ce qui a été constaté, à savoir l’utilisation hasardeuse de certains médicaments, doit être immédiatement cessé».
Par ailleurs, le ministre a exhorté le personnel d’encadrement à plus de professionnalisme. «À l’encadrement, je vous exhorte au plus grand professionnalisme et à inculquer à ces jeunes qui sont sous votre responsabilité les valeurs de l’armée, les valeurs de la République et les valeurs cardinales qui font qu’un citoyen tel que ceux qui sont là, entrant dans le métier des armes à chaque instant de sa vie, sera dédié à la défense de sa Patrie, de son territoire et au respect de ses Institutions. Le président de la République, chef suprême des armées, compte sur votre professionnalisme d’encadreurs et sachez que ceux qui sont aujourd’hui placés sous votre commandement, constituent l’espoir de notre marche vers les victoires futures», a-t-il martelé.
Et Tiéman Hubert Coulibaly de rappeler que la Loi d’orientation et de programmation militaire a été élaborée pour répondre non seulement aux espoirs nationaux, mais aussi pour faire face à la réalité de notre situation. Selon lui, le recrutement de 5000 soldats, dont 1000 pour la Garde nationale, 1000 pour la Gendarmerie et le reste pour l’armée, répond à une planification qui a pour objectif la montée en puissance de l’armée malienne non seulement en terme d’effectif pour couvrir l’ensemble du territoire, mais aussi en terme de capacité de mobilité.
Diango COULIBALY
Envoyé spécial