Les 15 et 16 juin derniers s’est déroulé un atelier de réflexion sur la gouvernance participative sur le thème : "Améliorer la gouvernance des Collectivités Territoriales". Cet atelier a été organisé par le Gouvernement de la République du Mali à travers la Direction Générale des Collectivités Territoriales du Ministère de la Décentralisation et de la Réforme de l'État, qui a mandaté deux experts en la matière. Principal partenaire, la MINUSMA, via la Division des Affaires Civiles a techniquement et financièrement appuyé cette activité.
C’est sous la Présidence de Monsieur Abderrahmane Tangara, Conseiller aux affaires administratives et juridiques du Gouvernorat et représentant le Gouverneur de la région de Mopti, que s’est tenue la cérémonie d’ouverture. Étaient présents M. Marc Spurling, le Chef du Bureau régional de la MINUSMA ; M. Barké Ali Bah, le représentant du Maire et Mme Diarra Tata Touré, Présidente des Organisations de la Société Civile (OSC) de la cinquième région du Mali.
L’atelier a réuni environ 61 participants, principalement des Préfets, des Sous-préfets, des Maires et des représentants d’Organisations de la Société Civile (OSC), venant respectivement des Cercles et des Communes de Bandiagara, Bankass, Djenne, Douentza, Koro, Ténenkou et Youvarou.
L’objectif de cette rencontre qui s'étalait sur deux jours était de renforcer le système de gouvernance et de redevabilité pour la prévention des conflits, à travers une méthodologie de prise de décisions concertées et d’échanges d’idées, dans la conduite des affaires des collectivités territoriales. L’autre objectif était de soutenir l’émergence d’une société civile neutre de niveau local, à travers la promotion de l’exercice de veille citoyenne.
La gouvernance participative, qu’est-ce c’est?
On entend par gouvernance participative la gestion cohérente des affaires communes avec l’implication active de tous les acteurs dans la prise de décision. C’est un modèle d’organisation à l’intérieur duquel des mécanismes et des processus opèrent un partage des pouvoirs décisionnels, des responsabilités et surtout de redevabilité.
C’est une gouvernance dans laquelle les citoyens jouissent de la plénitude de leurs Droits, mais aussi s’acquittent pleinement de leurs Devoirs citoyens et surtout dans laquelle les Organisations de la Société Civile (OSC) jouent activement leur rôle de veille citoyenne.
Pour M. M. Barké Ali Bah, représentant du Maire de la commune urbaine de Mopti, tout en renforçant la démocratie au niveau local, cet atelier est bienvenu car il permettra de « donner une bonne compréhension des élus locaux dans le contexte actuel où la programmation des actions de développement ne doit aucunement restreindre la possibilité de participation des autres acteurs, notamment les communautés de bases (…) Je voudrais au nom de tous, remercier le partenaire stratégique qu’est la MINUSMA et dont l’appui de qualité a permis la tenue de ce présent atelier sur la promotion de la gouvernance participative, » a ajouté le haut fonctionnaire.
Monsieur Abderrahmane Tangara, Conseiller aux affaires administratives et juridiques, représentant du Gouverneur de la région de Mopti, a pour sa part estimé que cet atelier « va renforcer le système de gouvernance et de redevabilité pour la prévention des conflits à travers la méthodologie de prise de décisions concertées, pour réussir la reconstruction entamée, consolider le processus de réconciliation et de stabilisation en cours. Après la crise socio-sécuritaire sans précédent que notre pays a connu, la gouvernance participative est un levier important, c’est pour cela que le présent atelier revêt (lui aussi) une importance capitale. Il va servir de tremplin pour nous, représentants de l’Etat, élus locaux et membres de la société civile, pour déboucher sur des pistes de solutions aux différents défis auxquels fait face notre région. »
Une série de recommandations fortes ont mis fin à l’atelier telles que : l’implication de la société civile sur les affaires publiques par les autorités politico-administratives ; le renforcement des moyens des structures de contrôle ; la poursuite de l’organisation des rencontres inter et intracommunautaires, pour favoriser le dialogue en vue d’aboutir à une paix et un développement durable.