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Edito : Quid du mouvement Peulh ?
Publié le jeudi 23 juin 2016  |  Le 22 Septembre
La
© aBamako.com par Momo
La semaine de la liberté de la presse
Bamako, la semaine de la liberté de la presse a été lancé a la maison de la presse




Au moment où les bonnes initiatives se multiplient à Bamako pour la relance du processus de paix et la mise en œuvre de l’Accord, avec des engagements fermes au plus haut niveau de l’Etat et dans le gotha des mouvements armés, il nous revient qu’un nouveau mouvement politico-militaire Peul est né. Il s’appelle l’Alliance pour la sauvegarde de l’identité peulh et la restauration de la justice (ASIPRJ). Il est dirigé par un jeune enseignant de 27 ans, connu sous le nom d’Oumar Al-Janah. Il prétend jouir d’un bataillon de 700 hommes, entrainés et aguerris.
Voilà une nouvelle donne que Bamako se doit rapidement de circonscrire, d’anéantir pour ne pas pousser des tentacules dans les autres cercles de la 5ème région administrative du Mali. Qui plus est le centre du pays, liant le nord du Mali secoué par des terroristes, au sud du pays, frappé par moment par les mêmes terroristes.
Le Premier ministre des années chaudes (1994-2000), Ibrahim Boubacar Keïta, s’était bâti une renommée en raison de sa fermeté envers ceux qui troublent l’ordre public (L’AEEM, les mouvements d’auto-défense, les tontinards, l’opposition politique…). Le pays a besoin de cette même qualité pour sortir de l’impasse. Malheureusement, on ne sent pas beaucoup l’ancien chef de gouvernement du Président Konaré, devenu lui-même Chef de l’Etat, sur ce terrain.
Face à cette situation, ni la Présidence ni le gouvernement n’a pipé mot. Alors qu’il y va de notre sécurité, de notre unité nationale, déjà mise à rude épreuve. Ce mouvement politico-militaire doit être combattu sans ménagement. Sinon, demain, ça serait le tour des braves Sénoufos de constituer leur mouvement, ensuite, les Bambaras du Kaarta feront la même chose et un autre jour, ce sont les Dogons ou les Bwas qui formeront leurs groupes. Alors, nous allons perdre ce qu’on appelle ici : un peuple, un but, une foi.
Il faut donc agir ici et maintenant pour éviter un tel scénario catastrophique pour notre « Maliba ». Il revient aux pouvoirs publics de faire savoir leurs actions, leurs idées, leurs solutions aux citoyens. Rien de tout cela. La place est donc libre aux rumeurs, à l’intox et souvent à l’imagination fertile.
Le gouvernement doit sortir de ce canevas pour répondre aux préoccupations sécuritaires des uns et des autres, aux attentes des gouvernés. Aussi, se doit-il de sécuriser les Peulhs, de sécuriser leurs biens, de sécuriser leurs pâturages et leur cheptel. Les faiblesses de l’Etat à ce niveau, on en convient, sont patentes avec les nombreuses tueries parmi les Peulhs. Mais, tout cela ne doit pas nous conduire aux solutions excessives, destructrices des fondements de notre grande nation qui « fut quand d’autres n’y étaient pas ». Personne ne doit encourager ce mouvement. Les cadres Peulhs machiavéliques, tapis dans l’ombre à Bamako, doivent être débusqués et mis devant leur responsabilité.
Encore une fois de plus, l’Etat doit s’assumer, avec fermeté et rigueur. Sinon, l’histoire et la génération actuelle retiendraient que les responsables politiques de ce quinquennat auraient semé les germes de la désagrégation de notre nation.
Chahana Takiou
Source: 22 Septembre
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